Statistiques sur les résultats scolaires des filles et conséquences sur la place des femmes dans le monde du travail
L’égalité des filles et des garçons constitue une obligation légale et une mission fondamentale pour l’éducation nationale. Les écoles et les établissements scolaires sont devenus mixtes et on s’attendait à ce que l’égalité en découle automatiquement. Or trop de disparités subsistent dans les parcours scolaires des filles et des garçons.
Les filles réussissent mieux que les garçons
Dès l’école primaire, les filles obtiennent de meilleurs résultats scolaires que les garçons. Elles redoublent moins, leur taux de réussite au diplà´me national du brevet et au baccalauréat est plus élevé.
…mais n’ont pas les mêmes parcours scolaires
à€ la fin du collège, quels que soient leur milieu social d’origine ou leur réussite scolaire, les filles s’orientent plus vers l’enseignement général et technologique que vers l’enseignement professionnel (et très rarement dans les sections industrielles).
Dans l’enseignement général et technologique, elles délaissent plus facilement les filières scientifiques et techniques. Elles choisissent aussi des options différentes des garçons.
Orientations prises en 2011 à l’issue de la seconde générale et technologique : les filles sont 28% à choisir d’aller en S, 3% en STI2D, STAV, STL. Pour les garçons, ces pourcentages deviennent respectivement 38% et 12%.
Pour la Terminale, le pourcentage de filles varie beaucoup en fonction de la série : 45% en S, 56% en SRL, 61% en ES, ….
Après le baccalauréat :
La part d’étudiantes varie considérablement selon le type d’études : les scolarités du supérieur sont, comme celles du secondaire, très clivées selon le sexe.
Quels que soient leur origine sociale et leur parcours scolaire, les filles se dirigent moins que les garçons vers les filières sélectives comme les CPGE, les STS et les IUT.
Après un bac S, les garçons sont plus nombreux que les filles à choisir :
- une CPGE : 18% contre 9%
- un IUT ou un BTS : 16 % contre 7%
Dans les CPGE toutes confondues, il y a 42 % de filles mais
- 74 % des élèves des filières littéraires sont des filles
- 55% dans les CPGE économiques
- 30 % dans les CPGE scientifiques.
Seulement 27 % des diplà´mes d’ingénieurs sont délivrés à des femmes.
Le pourcentage des filles dans les IUT dépend du secteur :
- information-communication 80 %
- carrières sociales 79 %
- juridiques 78 %
- en production 7%
Les filles sont en revanche largement majoritaires dans les formations paramédicales ou sociales (80 %) et majoritaires dans les formations universitaires de santé (médecine, odontologie et pharmacie, 62 %)
A l’université o๠les jeunes femmes représentent globalement 57 % de la population étudiante.
- 28% en sciences fondamentales et applications
- 62% en santé (médecine, odontologie et pharmacie)
- 74% en langues
Les différences d’orientation entre filles et garçons ont des conséquences sur leur insertion dans l’emploi.
Filles et garçons intériorisent les stéréotypes sociaux de sexe de notre société et largement véhiculées de manière insidieuse et à doses homéopathiques par les médias, les parents, l’école …
Filles et garçons continuent à se conformer à ce qui est reconnu comme leur domaine respectif de compétence dans les schémas socioprofessionnels. La persistance des choix sexués est autant le fait des garçons que des filles : ils anticipent des rà´les adultes en fonction de représentations stéréotypées.
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