2 mois après le TFJM, c’est reparti pour un tour. Un nouvel ITYM, de nouveaux participants, de nouvelles solutions à décortiquer pour départager les 13 équipes qui ont consacré plusieurs mois à ces problèmes. Et un nouveau cadre, puisque cette année le tournoi a lieu à Iasi, en Roumanie.
Vendredi 5 Juillet – Le départ
Première étape, et non des moindres, le départ. Cela fait un mois que ce tout le monde attend ce moment. Les 25 billets d’avions sont réservés : la délégation française (3 équipes) partira en groupe, sauf moi qui les rejoindrai un peu plus tard sur place. Des mails réguliers des team leaders et des élèves me permettent cependant de suivre leur déplacement en direct. Le rendez-vous est fixé à 14h à l’aéroport de Roissy. Premier miracle, tout le monde arrive à l’heure. La délégation française regroupe 25 personnes, et ne passe donc pas inaperçue. Les employés de l’aéroport ont beau répéter au groupe qu’il doit se mettre à l’écart, les autres passagers s’obstinent à faire la queue derrière lui. Finalement l’embarquement se passe bien. Une pensée pour les pauvres passagers qui ont passé les 2h10 de vol qui séparent Paris de Bucarest entourées de 25 personnes qui débattent de pentaminos, de triangulations stables et de sommes de Riemann. Il aurait peut-être fallu leur expliquer que cela pourra un jour les aider à choisir leur secrétaire ou minimiser le prix d’un diner entre amis.
Une fois arrivés à Bucarest, ce n’est pas fini. A peine 1h30 d’escale et c’est reparti pour un autre vol, vers Iasi la destination finale. Cette fois l’avion est plus petit, 80 places dont 25 pour la délégation française. Et pas question de se reposer, les équipes travaillent sur les dernières versions de leurs notes de synthèse qu’elles doivent envoyer par mail avant 23h45. A 22h45, le pilote amorce l’atterrissage. Les roues de l’avion touchent le sol, mais la piste est trop courte. On redresse les ailes et l’avion repart vers le ciel. Petite frayeur pour les encadrants, mais pas pour les élèves qui n’ont qu’une idée en tête : arrivera-t-on à temps pour envoyer les fameuses notes de synthèse ? Après un petit tour dans le ciel roumain, nouvel essai d’atterrissage … nouvel échec. Il est 23h00, la tension monte. Re-petit tour autour de Iasi, et troisième amorce d’atterrissage qui heureusement sera la bonne. Arrivée dans l’aéroport à 23h30, on rallume les ordinateurs, vite de la wifi, les notes de synthèses seront finalement envoyées vers 23h40 pour certains, vers 23h50 pour d’autre, avec un petit mot d’excuse.
Tout le monde est donc arrivé à Iasi en un seul morceau, et tous les bagages ont suivi (contrairement à la valise d’un membre bulgare du jury). Premier défi relevé pour les organisateurs. Quant à moi je suis l’équipe de près puisque j’atterris à Bucarest à peu près en même temps qu’ils arrivent à Iasi. Mon vol pour Iasi est programmé pour le lendemain matin.
Lundi 6 Juillet :
Ca y est, le tournoi démarre. En ce jour d’anniversaire du Dala௠Lama, le président du comité international, David Zmiaikou, a décidé de proposer des pistes de réflexion aux participants :
- Pourquoi les mathématiques sont-elles si fascinantes ? Vous avez passé plusieurs mois à résoudre des problèmes, étudier, calculer, rédiger, discuter et maintenant vous allez passer sept jours à travailler encore plus. Et pourtant vous êtes plus enthousiastes que si vous veniez d’arriver sur la plage de Rio de Janeiro.
- Donc, pourquoi les sciences attirent autant les gens ?
- Existe-t-il quelque chose de plus heureux que le sentiment d’avoir découvert quelque chose ?
- De quoi rêvent les mathématiciens ?
- Qu’est ce qui pousse les mathématiciens à chercher, les motive pour réfléchir à des problèmes jour et nuit ?
- Qu’est-ce qui rend les mathématiques si amusantes ? Est-ce que c’est parce qu’elles sont faciles ? Non, non, certainement pas. Comment une science si difficile peut-elle devenir un hobby, comme jouer de la guitare ou regarder des films ?
- Les mathématiques peuvent-elles être “fun†? Parfois, on médite sur une question de maths, on lit un article, et tout d’un coup quelque chose d’inattendu, d’astucieux apparaît dans la preuve, on le regarde, émerveillé, et on se met à rire. Y a-t-il là un lien avec Charlie Chaplin, Tom et Jerry, Jacky Chan ou Mr. Bean ?
A vous de trouver les réponses 😉 . Comme les problèmes d’ITYM, ces questions sont ouvertes. En revanche, pas de refus possible.
Puis, les capitaines sont venus un par un présenter leur équipe en quelques mots. Sous le coup du stress, un peu hésitants, dans un anglais approximatif, les Français sont venu présenter la Tour Eiffel, les chà¢teaux de la Loire, les marchés de Noà«l alsaciens et les biscuits LU au reste du monde.
Après une projection d’extrait du film Chaos et un rappel des principaux points du règlement, tout le monde est parti manger avant de se retrouver pour le premier tour.
Pendant ce temps là , je suis encore dans l’avion. Comme toujours dans les aéroports, on attend beaucoup (check in, sécurité, salle d’embarquement…) mais j’ai du travail : 3 solutions à lire en vue du premier round qui a lieu l’après-midi. Cela prend beaucoup de temps car il faut lire chaque détail, afin de bien comprendre les points de litige entre opposant et reporter.
Les résultats du premier tour sont disponibles ici (en bas).