ITYM et TFJM 2011 – Présentation

TFJM

Le premier Tournoi Français des Jeunes Mathématiciens se déroulera du 22 au 25 avril 2011 à  l’Université Paris-Sud.

Ce tournoi est destiné aux lycéens et se distingue d’autres compétitions comme les olympiades en proposant des problèmes ouverts et en étant organisé par équipes. Guidés par des encadrants, les équipes auront plus d’un mois et demi pour réfléchir aux problèmes exposés. Pendant le tournoi, les participants présenteront leurs résultats partiels ou intermédiaires sous forme de débats avec quatre rà´les : défenseur, opposant, rapporteur et observateur.

Pour participer au tournoi, les équipes composées de 4, 5 ou 6 élèves et un ou deux encadrants doivent s’inscrire par courrier électronique à  l’adresse organisateurs@tjfm.org au plus tard pour le 10 mars 2011.

Toutes les informations sont sur le site du TFJM. Vous pouvez télécharger l’affiche du tournoi




Une ou deux équipes victorieuses du TFJM 2011 se verront proposer de participer à  l’International Tournament of Young Mathematicians.

ITYM




Le principe de l’International Tournament of Young Mathematicians est le même que pour le TFJM. Mais cette fois la compétition est internationale.

Le troisième concours ITYM se déroulera du 30 juin au 7 juillet 2011 à  Minsk, en Biélorussie.

Toutes les informations sur le site d’ITYM.

Les problèmes du troisième congrès international des jeunes mathématiciens viennent d’être mis en ligne.

Bonne chance à  tous les participants!

Une école d’été internationale de mathématiques pour lycéens et étudiants

Sous l’égide de la Société mathématique européenne, de la Société mathématique allemande, d’Animath, avec le soutien financier de la fondation Volkswagen et de l’institut Clay aura lieu la première


école d’été internationale pour lycéens et étudiants

du 2 au 12 juillet 2011 à  Brème (Allemagne), sur le campus de l’université Jacobs.

Il est prévu que cette manifestation se déroule chaque année en alternance entre Brème et Lyon.

Cette école d’été s’adresse à  des lycéennes et lycéens et étudiantes et étudiants motivés et talentueux dans les deux premières années d’université (y compris classes préparatoires naturellement). Elle se déroulera en anglais — une excellente occasion de commencer à  faire des mathématique en anglais ! Une assistance linguistico-mathématique sera fournie.

Le programme sera très divers, avec des conférences et des séries de conférences par des mathématiciens de premier plan, dont John Conway, Etienne Ghys et bien d’autres.

Le document de présentation se trouve ici . Le site de l’école d’été est ici

Les demandes d’inscription sont à  faire avant le 5 mai 2011.

Pour tout renseignement, écrivez-nous

Conférence d’Avi Wigderson

The P vs. NP problem: Internet security, efficient computations and the limits of human knowledge

Avi Wigderson

Mardi 23 mars à  16h30

Salle Dussane

Ecole normale supérieure, 45 rue d’Ulm, 75005 Paris

Avi Wigderson est un mathématicien et informaticien israélien, professeur à  l’Institute for Advanced Study à  Princeton. Il est spécialiste de mathématiques «discrètes » , tout particulièrement des liens entre mathématiques et informatique. Il a reçu deux prix très importants, le prix Nevannlina en 1994 pour ses travaux sur la complexité, et le prix Gà¶del en 2009 pour le produit «zigzag » de graphes. Sa conférence sera donnée en anglais. Elle devrait intéresser des jeunes étudiants et des lycéens curieux.

Résumé.

The P versus NP problem is a precise, easy to state mathematical problem.
Yet it stands unique in the philosophical meaning, and the impacts of its resolution.

If P equals NP, then we can hope to quickly answer most other mathematical and scientific challenges we face. If P does not equal NP, we can hope to make the security of electronic interactions unconditional.

In the talk I’ll formulate the P versus NP problem, and explain these far reaching connections. I’ll describe the research it has spun in Computational Complexity, and report on the attempts to resolve it.

Huit pré-conférences en mars 2011

Antoine Chambert-Loir à  la BnF le 23 mars 2011 et Cédric Villani à  l’université d’Avignon et des Pays du Vaucluse le 25 mars 2011… Les hasards du calendrier concentrent les grands événements de culture mathématique.

Pour les lycéens, les conférences du cycle “Un texte, un mathématicien” sont souvent l’occasion d’une préparation préalable au travers de l’accueil d’une pré-conférence dans leur établissement.

Le pré-conférencier, un chercheur en mathématiques, prépare le terrain par des rappels mathématiques, par la présentation du contexte historique, par l’introduction de quelques nouveaux concepts qui permet de faciliter leur assimilation le jour de la conférence.

Il s’agit aussi de présenter le métier de mathématicien et d’en démythifier l’image car le rapport entre le pré-conférencier et les élèves est forcément plus proche que le jour des la conférence.

Ainsi, le 18 mars 2011, pas moins de cinq pré-conférences ont été présentées:

— Olivier Druet au Lycée Aubanel à  Avignon,

— Peter Haissinsky au lycée Artaud à  Marseille,

— Daniel Gourion au LGT Victor Hugo à  Carpentras,

— Sary Drappeau au Lycée J.-B. Corot à  Savigny,

— Nicolas Pouyanne au Lycée Bascan à  Rambouillet.

Les jours qui viennent seront également très riches:

— Sébastien Godillon le 21 mars 2011 au Lycée Michelet à  Vanves et le 22 mars 2011 au Lycée Henri Matisse à  Montreuil,

— Thierry Barbot le 22 mars 2011 au lycée Montmajour à  Arles,

[Le pré-conférencier] a su […], tenir les élèves très attentifs du début à  la fin de son exposé, qui a duré 1h30.
Et il a su se mettre au niveau des élèves, ce qui n’était pas chose facile car des secondes étaient présents, il a su valoriser les terminales en leur donnant des références à  leur programme de maths. […] Les élèves sont repartis enchantés, tout était très clair.


Un pré-conférencier: “les élèves avaient l’air très intéressés, m’ont
posé des questions, ça a facilité le contact.”


[Le pré-conférencier] a introduit de manière intuitive et compréhensible certaines notions que Cédric Villani utilisera lors de sa conférence de vendredi prochain (il l’a contacté à  ce sujet). La majorité des élèves a pu suivre une assez grande partie de l’exposé, ce qui n’était pas acquis tant le public était hétérogène (1S, Term S Spé et non Spé Maths). Ils ont été très intéressés.

La conférence a été très instructive. Les élèves ont pu découvrir des géométries nons usuelles en TS


Exposition – Imaginary Mathematics

L’exposition Imaginary Mathematics.

Cette exposition, préparée par l’institut de recherche en mathématiques d’Oberwolfach, était présentée à  Paris en novembre et décembre à  la bibliothèque de recherche de mathématiques de l’université Pierre-et-Marie-Curie.

L’exposition présente des objets géométriques, surfaces ou formes plus compliquées, qui ont deux points communs : elles sont intéressantes mathématiquement parlant, et tout simplement… belles.

Le site permanent de l’exposition (en anglais) se trouve ici.

Des images de l’inauguration de l’exposition à  Paris se trouvent ici

Un article de Bernard Teissier présentant l’exposition sur le site Image des mathématiques se trouve ici.

Problèmes classiques, exposés accessibles, parcours guidés

Les liens sont présentés sous forme de tableaux. Dans les deux colonnes de droite, on trouvera le niveau (Primaire, Collège, Lycée, Supérieur, Gradué) du public visé par le site présenté, et la langue (Français, Anglais) dans laquelle il est rédigé.

















Bibmath par Frédéric Bayart : petits articles, exercices, rappels, formulaire, biographies, dictionnaire (très fourni), lexique français-anglais…L SF
Math en Jeans : sujets de recherche, problèmes ouverts commentésGF
Problèmes amusants divers, jeuxLA
L’Encyclopédie mathématique des suites entièresL SF
The Geometry JunkyardL SA
Encyclopédie des constantes mathématiquesL SA
La Casemath : diverses ressources mathématiques pour le collègeCF
Chronomath : introduction claire à  de très nombreux problèmes mathématiques sous un angle historique, par Serge Mehl.GF
Site d’Hubert Martineau : mathématiques amusantesC LF
Pythagore : tout sur le théorème du même nomF
Dictionnaire visuel des courbes planes, avec un grand nombre de leurs propriétés, par Xah Lee.C L SA
Propriétés d’un certain nombre de courbes planes.L SA
Mathcurve : encyclopédie des formes remarquables, textes mathématiques…S LF
Tangente, magazine de mathématiques pour lycéensLF


Rencontre avec le mathématicien Ngô Bao Châu, médaillé Fields 2010

Ngà´ Bao Chà¢u, mathématicien franco-vietnamien, est un des quatre lauréats de la médaille Fields 2010. Il a été pendant presque dix ans chercheur CNRS au laboratoire de mathématiques (LAGA) de l’université Paris-Nord. Il est maintenant professeur à  l’université Paris-Sud et à  l’université de Chicago.

L’université Paris-Nord organise une journée en son honneur

vendredi 19 novembre 2010 sur le campus de Villetaneuse.

Le matin à  10h15, le professeur Ngà´ donnera une conférence pour mathématiciens.

L’après-midi, aura lieu une rencontre entre lui et des lycéens, étudiants et professeurs.

L’invitation et le programme de la journée sont disponibles ci-dessous.

Une présentation de Ngà´ Bao Chà¢u et de ses travaux est disponible ci-dessous.

L’inscription est obligatoire :

— pour lycéens scolarisés dans l’académie de Créteil

— pour tous les autres

Chasse au trésor mathématique

La chasse au trésor se déroule en deux étapes. La première se déroule sur ce site web pendant la semaine de la science et la semaine précédente, c’est-à -dire du 9 au 23 octobre; elle ouvre les portes de la seconde étape dans les rues de Paris (cette dernière étape n’est pas obligatoire).

Région Est – Cercle mathématique de Strasbourg

L’Institut de recherche mathématique avancée (IRMA) et l’Institut de recherche sur l’enseignement des mathématiques (IREM), avec le soutien d’Animath, créent une nouvelle structure à  la rentrée 2010 :


Le cercle mathématique de Strasbourg

Le cercle est destiné à  tous le lycéens (tous les niveaux et filières confondus) qui s’intéressent aux mathématiques. Encadrés par des enseignants et chercheurs de l’IRMA et de l’IREM, les élèves vont y découvrir des mathématiques autres que celles du programme du lycée, ou d’autres aspects des mathématiques déjà  connues.

Plus d’informations sur le site de ce nouveau club.

Diane Gallois-Wong

Diane Gallois-Wong a obtenu en 2010 le premier prix ex-aequo aux Olympiades académiques de 1ère. Elle a participé pour l’équipe de France à  l’Olympiade balkanique puis à  l’Olympiade internationale également en 2010, o๠elle a obtenu, les deux fois, une médaille d’argent. A l’OIM, elle a terminé à  la 76ème place, mais 3ème fille dans une compétition qui attire davantage les garçons que les filles. Elle entre en terminale au lycée Louis-le-Grand en septembre 2010. L’entretien ci-dessous a eu lieu à  la fin du stage de Grésillon au mois d’aoà»t 2010

Diane, tu es la première Française sélectionnée pour l’Olympiade Internationale (IMO) en fin de première, et la première Française à  obtenir une médaille d’argent à  cette épreuve. C’est également toi qui as obtenu le meilleur résultat à  l’Olympiade Balkanique (BMO) début mai. Est-ce que tu t’y attendais ? Ces deux Olympiades t’ont-elles semblé faciles, ou te sens-tu stimulée par cette ambiance de compétition ?

Quelques semaines avant les BMO, je n’étais toujours pas certaine d’être sélectionnée pour y participer, alors si je m’attendais à  obtenir une médaille d’argent ! J’espérais réussir au moins un exercice, décrocher peut-être une médaille de bronze avec beaucoup de chance… Ce résultat encourageant m’a permis de partir plus confiante aux IMO, o๠j’ai néanmoins été très agréablement surprise par cette seconde médaille. Les deux épreuves m’ont semblé difficiles ; mais bien sà»r, je n’entendais pas résoudre tous les problèmes. Les IMO étaient, paraît-il, plus difficiles que l’année dernière, à  l’inverse des BMO. Quoi qu’il en soit, les médailles étant réparties selon certains pourcentages sur les participants, leur attribution ne dépend pas de la difficulté des énoncés. L’ambiance est assez impressionnante avec les enveloppes destinées à  recevoir chacune la solution d’un problème différent, l’énoncé en langue anglaise qu’on reçoit en plus de la version française, les petits cartons «Â More paper  », «Â Water please  », etc. utilisés afin de ne pas rompre le silence studieux qui plane sur la salle… Mais bientà´t la tension palpable dans l’atmosphère est oubliée, ce qui laisse un cadre idéal pour travailler.

C’est la troisième fois que tu participes au stage de Grésillon, et cette année tu as dà» renoncer à  un voyage en Pologne avec les lauréats de Kangourou. Est-ce l’ambiance conviviale du stage ou la qualité de la formation qui te motive ? Le stage est-il une bonne préparation à  l’Olympiade Internationale ? Y a-t-il une grande différence de niveau entre le stage et l’Olympiade Internationale ?

C’est déjà  très triste car c’était cette année mon dernier stage à  Grésillon… Je n’aurais surtout pas voulu le manquer. Bien sà»r, je regrette de ne pas être allée en Pologne avec d’autres lauréats rencontrés à  la finale du Kangourou, mais il faut bien choisir. A Grésillon, je peux préparer efficacement les prochaines Olympiades en passant une semaine très sympa à  faire des maths, et jouer aux cartes (le reste du temps) avec beaucoup d’amis rencontrés pendant les autres stages et quelques nouvelles connaissances. Je pense que les stages sont très utiles pour préparer les Olympiades, tant les cours o๠l’on découvre des méthodes, des théorèmes permettant de résoudre des exercices différents de ceux que l’on fait au lycée, que les tests en trois ou quatre heures auxquels on se familiarise, apprenant à  construire avec persévérance une solution sans question intermédiaire pour guider le raisonnement. On découvre aussi qu’il ne faut pas se décourager lorsqu’on n’avance pas : il arrive souvent de résoudre un exercice durant le dernier quart d’heure, voire de ne rien trouver du tout, ce qui n’est pas grave ! C’est agréable de passer des tests qui n’ont pas d’autre enjeu que l’entrainement. Ensuite, lorsque les résultats ont une plus grande importance, on est un peu moins tendu. Les stages comportent différents groupes : pendant que certains découvrent les bases des maths olympiques, d’autres travaillent sur des exercices qui peuvent atteindre le niveau des problèmes faciles, voire intermédiaires des Olympiades.

Tu assistes notamment aux cours de Bodo Lass dans le cadre du club de mathématiques discrètes de Lyon bien que tu habites Paris. Cette année, plus encore que d’habitude, c’est la géométrie qui a départagé les candidats, et la France s’est distinguée notamment sur le problème 2. Est-ce dà» à  la formation en géométrie projective que vous a donnée Bodo Lass ?

La plupart des Français que j’ai rencontrés pendant la préparation olympique affirment que la géométrie est le domaine qui leur donne le plus de mal. L’approche projective que nous enseigne Bodo permet d’aborder les problèmes de géométrie différemment : des énoncés qui semblent très différents peuvent présenter de grandes similitudes du point de vue projectif, qui réduit en quelque sorte le nombre de configurations ; et un problème choisi par le jury pour sa difficulté peut malgré tout avoir une preuve projective simple et rapide. Je pense qu’on peut dire que c’est grà¢ce à  Bodo que la France a obtenu 56 points sur les problèmes 2 et 4 réunis. Pour ma part, la géométrie (non projective) a toujours été ce que je préférais. Les cours à  Lyon m’ont permis de beaucoup m’entraîner dans ce domaine (et dans d’autres, par exemple les inégalités, qu’on aborde souvent). Rechercher des preuves projectives peut beaucoup aider mais n’est jamais obligatoire ; toutes les méthodes sont bonnes pour chercher un problème d’Olympiade.

Sais-tu ce que tu veux faire plus tard et la préparation olympique t’a-t-elle apporté quelque chose en vue de cet avenir ?

Plus tard, je veux faire des maths. Quel métier exactement, je ne suis pas encore certaine… probablement de la recherche. J’ai toujours aimé les maths, mais la préparation olympique m’a permis de réaliser à  quel point, de découvrir que ça me plait même quand j’en fais sept, huit heures par jour ! En plus de nouvelles connaissances mathématiques et d’une habitude de chercher des problèmes déjà  plus longs et moins guidés qu’au lycée, la préparation olympique me permet de rencontrer d’autres passionnés de maths de mon à¢ge, parmi lesquels certains en feront sans doute aussi leur métier.