Semaine des mathématiques – Thème 2014

La troisième édition de “La semaine des mathématiques” se déroulera du 17 au 22 Mars 2014 sur le thème Mathématiques au carrefour des cultures.

Objectifs de cette semaine des mathématiques :

  • Proposer une image actuelle, vivante et attractive des mathématiques ;
  • Insister sur l’importance des mathématiques dans la formation des citoyens et dans leur vie quotidienne (nombres, formes, mesures, sciences du numérique) ;
  • Présenter la diversité des métiers dans lesquels les mathématiques jouent un rà´le important ou essentiel ainsi que la richesse des liens existant entre les mathématiques et les autres disciplines (physique, chimie, sciences de la vie, environnement, informatique, sciences économiques et sociales, géographie, etc.) ;
  • Mettre en lumière l’importance des mathématiques dans l’histoire des civilisations (occidentale, arabe, indienne, chinoise) et leur lien avec l’art.

Animath est partenaire de cet événement et vous propose différentes actions :

  • Promenades mathématiques qui sont des conférences intéractives adaptées au public scolaire et données par des enseignants-chercheurs.
  • Les Maths ça sert ! o๠des professionnels utilisant quotidiennement les mathématiques viennent intervenir dans des classes de fin collège (4e-3e) ou lycée.

Le guide académique mis à  la disposition des équipes pédagogiques par le Ministère de l’Education Nationale est disponible sur le site Eduscol.

Pour toute question : cdp[at]animath[point]fr

Math doesn’t suck : le site web de Danica McKellar :

Danica McKellar est une actrice, réalisatrice, écrivaine, mais aussi… mathématicienne américaine. Comme l’a signalé Terry Tao sur son blog, elle a suivi son cours de topologie à  UCLA (et si vous regardez ce lien complètement, vous apprendrez un peu de mécanique statistique au passage, mais c’est un peu dur…).

Elle a écrit plusieurs livres pour encourager les filles à  faire des mathématiques, parmi lesquels “Math doesn’t suck” (traduction libre : “les maths, ça craint pas”) qui s’adresse à  des jeunes collégiens. Nous recommandons aux filles (et aux garçons aussi) de regarder le questionnaire (sorry : c’est en anglais) : “Est-ce que tu caches que tu es intelligente — tout particulièrement vis-à -vis des mecs ?”

Son livre le plus récent est “Girls get curves, Geometry takes shape” (les filles acquièrent des courbes, la géométrie prend forme).

Vincent Bouis – participant aux JBMO et membre de l’équipe France 2 à l’ITYM

Peux tu te présenter en quelques mots ?

Je m’appelle Vincent Bouis, j’ai 15 ans et je passe en première S à  la rentrée prochaine au lycée Hugues Capet à  Senlis.

Depuis quand t’intéresses-tu aux maths ?

J’ai toujours bien aimé les maths. Cependant je m’y suis intéressé plus particulièrement depuis le stage de Montpellier en 2012 que j’ai connu grà¢ce au concours Kangourou. Depuis j’ai eu l’occasion de participer à  l’Olympiade Française de Mathématique, et d’aller le samedi au club d’Orsay. J’ai participé aux stages organisés par Animath à  Cachan à  la Toussaint 2012 et en mars 2013.

Cette année j’ai été qualifié pour les JBMO et pour l’ITYM, organisés respectivement à  Antalya (Turquie) fin juin, et à  Iasi (Roumanie) quelques jours plus tard.

Pourquoi participer aux JBMO ?

Les JBMO étaient l’occasion de partir à  une compétition internationale pour la première fois, la destination n’étant pas des plus déplaisantes … J’étais très content de pouvoir passer 6 jours avec d’autres personnes ayant la même passion que moi, et de découvrir ce qu’était une compétition internationale.

Et l’ITYM ?

Le club d’Orsay présente chaque année une ou plusieurs équipes au TFJM² (Tournoi Français des Jeunes Mathématiciennes et Mathématiciens). Nous avons donc formé une équipé avec des membres du club d’Orsay. Nous nous connaissions pratiquement tous grà¢ce aux stages organisés par Animath. Nous avons été qualifiés au TFJM² pour aller à  l’ITYM en Roumanie. Ce fut l’occasion de découvrir ce qu’était la recherche en maths et de travailler de manière approfondie sur un problème ouvert. Finalement, après beaucoup de travail (et de parties de mao), nous avons gagné le 5e ITYM avec une très grande fierté partagée par tous les membres de l’équipe (lycéens et team leaders).

Si je compare ces deux expériences, on aurait d’un cà´té les vacances de rêve au soleil dans un hà´tel cinq étoiles en Turquie o๠« pour faire des maths dans un endroit pareil, il faut une sacrée volonté » (dixit Vincent Jugé) ; et de l’autre trois mois de travail acharnés pour tous les membres de l’équipe et les team leaders pour arriver dans une université roumaine avec de la nourriture … locale. Cependant le fait de partager notre victoire en équipe était très riche humainement. L’ITYM fut une expérience inoubliable pour rencontrer des jeunes d’autres pays et échanger aux niveaux scientifique et amicaux. Dans les deux cas les blagues de Vincent Jugé étaient bien présentes (comme qui dirait : « Qui Vincent péril, triomphe sans gloire … »).

As-tu d’autres passions ?

Je joue de la clarinette depuis l’à¢ge de 6 ans et je joue dans un orchestre d’harmonie depuis plusieurs années. Dès que j’en ai l’occasion je fais des stages de musique dans des orchestres symphoniques. Je fais également un peu de judo.

Quels sont tes projets pour l’avenir ?

Pour l’instant, j’espère pouvoir intégrer une prépa scientifique (si possible à  Louis le Grand) pour ensuite rejoindre une grande école (ENS, Polytechnique, …). Mes projets ne sont pas très précis mais avec ces dernières expériences, je voudrais exercer un métier en rapport avec les maths (recherche éventuellement).

Basile Morando – membre de l’équipe France 3 à l’ITYM

Peux-tu te présenter en quelques mots ?

Je m’appelle Basile Morando, j’ai 15 ans et je rentre en terminale S au lycée Marie Curie à  Strasbourg.

Depuis quand t’intéresses-tu aux maths ?

Je me suis toujours intéressé aux mathématiques, de par mon père, lui même professeur de mathématiques. J’ai ainsi découvert cette année le cercle de mathématiques de l’IRMA à  Strasbourg, un club ayant entre autre comme objectif de former une équipe pour le TFJM.

Pourquoi avoir participé à  l’ITYM ?

C’est donc par l’intermédiaire de ce club que j’ai participé au TFJM à  Paris, durant le week-end de Pentecà´te. Mon équipe est arrivée cinquième, ce qui ne lui permettait pas de participer à  l’ITYM en principe. Cependant, les organisateurs du TFJM ont décidé, peu après le tournoi, d’envoyer à  l’ITYM une troisième équipe, composée de membres de plusieurs équipes du TFJM. C’est ainsi que je me suis fait proposer une place dans cette équipe, qui comportait deux membres de Paris, trois de Nantes, ainsi qu’un autre de Strasbourg. Nous sommes donc partis, accompagnés de l’encadrant du cercle de math de Strasbourg, à  cette cinquième édition de l’ITYM, o๠nous avons obtenu un troisième prix.

Que t’a apporté ton expérience au TFJM/ITYM sur le plan des maths ?

Sur le plan mathématique, cette expérience m’a apporté de nombreuses connaissances en lien avec le problème que je traitais (un problème de topologie), mais aussi sur de nombreux autres sujets, par l’intermédiaire des solutions des équipes adverses que nous devions relire. C’est indéniablement un plus dans mes études futures, tant au niveau des connaissances qu’au niveau de la rédaction et de la formulation d’un raisonnement scientifique.

Et plus généralement ?

Cela m’a aussi permis de faire de nombreuses rencontres, tout d’abord de mon équipe de l’ITYM, que j’ai rencontré pour la première fois à  l’aéroport, mais aussi particulièrement des autres participants français à  ce tournoi, les trois équipes françaises étant assez proches à  ce tournoi.

As-tu d’autres passions ?

Outre les mathématiques, je m’intéresse aussi beaucoup à  la physique et à  l’astronomie. D’autre part, je suis pianiste, ce qui monopolise une grande partie de mon temps, j’écoute beaucoup de musique, et lis autant que possible.

Quels sont tes projets pour l’avenir ?

Pour l’instant, je me concentre sur mon année de terminale, durant laquelle j’espère pouvoir participer à  l’édition 2014 du TFJM, et pourquoi pas de l’ITYM.

Ensuite, je pense faire rentrer dans une MPSI, sans savoir précisément encore quel métier je souhaite pratiquer.

Ippolyti Dellatolas – membre de l’équipe France 2 à l’ITYM et de l’équipe française aux EGMO

Peux-tu te présenter en quelques mots ?

Je m’appelle Ippolyti Dellatolas. J’ai bientà´t 17 ans et je viens de finir la terminale S au lycée Louis le Grand à  Paris, en section européenne.

Depuis quand t’intéresses-tu aux maths ?

J’ai toujours bien aimé les maths, mais je ne m’y suis intéressée sérieusement que depuis cette année. L’été entre la première et la terminale j’ai passé un mois dans un summer camp de maths (DIMACS) dans l’université de Rutgers aux Etats-Unis, et c’est là  que j’ai découvert un vrai intérêt pour les maths. En terminale ma prof de maths m’a parlé de l’OFM et j’ai suivi la préparation olympique française. J’ai participé au stage olympique de mars à  Cachan, puis j’ai été sélectionnée pour partir aux EGMO (Olympiades européennes des filles).

Je viens de rentrer d’un voyage d’une semaine dans la ville de Iasi en Roumanie, o๠j’ai participé à  l’ITYM (Tournoi International des Jeunes Mathématiciens) avec l’équipe d’Orsay. Grà¢ce à  de nombreux efforts et un long travail de tous les membres de l’équipe et des encadrants (ainsi qu’une organisation excellente …) notre équipe a réussi à  remporter le 5ème ITYM !
Même si j’ai regretté de ne pas avoir connu Animath et l’OFM avant, avoir pu participer à  ce type de compétitions et découvrir des maths extra-scolaires était une expérience géniale.

Pourquoi avoir participé à  l’ITYM ?

Tout a commencé lorsque certains membres du club d’Orsay recherchaient quelqu’un d’intéressé par le problème de géométrie proposé à  l’ITYM … J’ai pensé que ce tournoi serait une occasion unique de découvrir ce qu’est un travail de recherche sur un problème ouvert et de voir différentes façons de réflechir à  des problèmes de mathématiques originaux. J’ai donc tout de suite accepté et nous avons fini par former une équipe très motivée pour le TFJM (tournoi français des jeunes mathématiciens), puis nous avons été sélectionnés pour partir au tournoi international.

As-tu d’autres passions ?

A part les maths, je m’intéresse beaucoup aux langues et j’adore aller au théà¢tre. J’écoute énormément de musique de presque tous les genres et j’ai fait de la guitare pendant plusieurs années, même si ca fait un moment que je n’en ai pas joué sérieusement.

Quels sont tes projets pour l’avenir ?

J’entre en prépa MPSI à  Louis le Grand l’année prochaine. Pour l’instant je compte surtout profiter de ces années pour apprendre de nouvelles choses. Je n’ai pas d’idée exacte de futur métier, et même si je veux continuer à  faire des maths je ne pense pas faire uniquement ça.

Stage MathC2+ – Grenoble – juin 2013

Date : 17 et 18 juin 2013

Lieu : INRIA (Montbonnot Saint Martin) et université Joseph Fourier (Saint Martin d’Hères)

Académie : Grenoble

Porteur de projet : Martine JACQUIN

Partenaires scientifiques et pédagogiques : INRIA, à  Montbonnot- Saint Martin et UJF, université Joseph Fourier à  Saint Martin d’Hères

Autres partenaires :

  • Ecole de Pupilles de l’Air, Montbonnot- Saint Martin : hébergement et mise à  disposition d’autocar
  • Le CRDP de Grenoble : prêt d’ordinateurs
  • Crédit Mutuel Enseignant

Ce sont 34 élèves de seconde, 20 filles et 14 garçons, qui ont participé à  ce stage, venant des lycées d’Annonay, Le Teil , Meylan, Grenoble, Villard Bonnot, Moirans, Saint Maurice l’Exil, La Mure, Saint Romain en Gal, Voiron, Moutiers, Ugine, Annecy, Bonneville, Passy, Cluses, Pringy, Annemasse et Ville La Grand.

Les travaux proposés aux élèves, très variés, ont permis de mettre en perspective les métiers de la recherche. Au cours de conférences, de visites de laboratoires et d’ateliers, les thèmes suivants ont été abordés :

  • le métier de Chercheur ;
  • les mathématiques et les courants marins ;
  • théorie des jeux : atelier interactif ;
  • mathématiques et jeux vidéo ;
  • visite de plateformes expérimentales INRIA : « Perception embarquée pour les véhicules de demain », « Interactions 3D entre réel et virtuel sans marqueur » et « Simulation et prédiction du trafic routier à  Grenoble » ;
  • monde végétal : mathématiques et dessin :
  • avalanches ;
  • logique et raisonnement ;
  • démonstration de robotique ;
  • mathématiques, physique et musique.

Ateliers

Une plate-forme expérimentale à  l’Inria

Alexandre Thiault, médaille de bronze aux olympiades balkaniques junior 2013

Alexandre, peux-tu te présenter en quelques mots ?

Je m’appelle Alexandre Thiault, Sacha pour la famille et les amis. J’ai 14 ans, et je termine mon année de 3ème au Collège Fénelon à  Lyon.

Depuis quand t’intéresses-tu aux maths ?

J’ai toujours eu une fascination pour les chiffres. Tout petit, je m’attardais devant les vitrines pour admirer les chiffres. Ca rendait la vie difficile à  mes parents, surtout pendant les soldes. Mais je n’ai jamais vraiment approfondi les maths avant le collège.

En 6ème, j’ai fait le «Â Kangourou des Maths  » pour la 1ère fois, et le résultat a été plutà´t bon. J’ai tout de suite été contacté par Bodo Lass, qui m’a invité dans son «Â Club de Mathématiques Discrètes  ». Mais ce n’est qu’en fin de 5ème que j’ai commencé à  venir régulièrement aux séances du dimanche. Vu que les jeunes viennent au club de partout en France, et parfois même de Suisse ou de Belgique, je me considère très chanceux de vivre juste à  cà´té.

Pourquoi participer aux JBMO ?

C’est la 1ère fois cette année que je participais à  l’Olympiade française de mathématiques. Je souhaitais surtout travailler les maths différemment, de façon non scolaire, et me comparer aux autres Français. La qualification aux JBMO était une super opportunité à  saisir pour une 1ère participation. Faire des maths intéressantes, me mesurer à  d’autres jeunes d’autres pays, et tout ça dans le cadre paradisiaque de la «Â Cà´te d’Azur turque  ».

Que t’a apporté ton expérience aux JBMO sur le plan des maths, et plus généralement (rencontres d’autres jeunes, tourisme…) ?

Déjà , ça m’a apporté une médaille de bronze ! Et bien que je m’en veuille de m’être laissé piéger et d’avoir fait une faute stupide à  un exercice, je me sens assez fier de mon résultat, et de celui de toute l’équipe.
Et bien sà»r, c’était génial de passer quelques jours dans un hà´tel de luxe avec des copains, et de faire connaissance avec nos «Â collègues  » étrangers.

As-tu d’autres passions ?

Depuis tout petit, je fais de la guitare classique, et parfois on joue des morceaux sympas avec mon frère, qui est batteur.
Je ne suis pas très sportif, bien que j’aie longtemps «Â cherché ma voie  » en pratiquant à  peu près tous les sports existants. Finalement c’est en natation et en ski alpin que mes performances sont le plus avouables.

Une de mes plus grandes passions, c’est les jeux vidéo, et surtout les courses de vitesse et les jeux Mario. Le seul endroit o๠j’ai réussi à  battre Félix Breton, c’était à  Super Mario Bros DS !

Quels sont tes projets pour l’avenir ?

Je suis encore un peu jeune pour avoir un projet bien net. Mais ça me plairait d’avoir un métier qui unirait les maths et les jeux vidéo.

Les interventions 2013

Vous trouverez ci-dessous un bilan des interventions “Les maths, ça sert !” qui se sont déroulées en début d’année 2013, pour la troisième année consécutive. Vous trouverez également un bilan plus détaillé ici.

Les intervenants, tous volontaires, ont passé de nombreuses heures avec les professeurs qui ont accueillis les interventions pour s’assurer de la meilleure intégration possible de l’intervention dans le programme de la classe.

Cette année, 20 interventions se sont déroulées du mois de mars à  juin, et ont concerné près de 460 élèves allant de la classe de cinquième à  la terminale. Huit départements répartis sur tout le territoire métropolitain, ont été touchés par nos actions comme vous pouvez le voir sur cette carte.


Afficher Interventions 2013 – Les Maths, ça sert ! sur une carte plus grande

Quelques témoignages

« [Mes élèves] ont été intéressés, certains envisagent de faire un métier qui utilise les maths. » – Un enseignant

« Que les maths restent très utiles dans la vie, c’est un moyen d’avoir de la réflexion. » – Un élève

« Cela leur a ouvert l’esprit, leur a montré que ce qui les entoure nécessite beaucoup de recherches mathématiques complexes. » – Une enseignante

« Je ne voyais pas l’utilité d’un niveau de maths avancé. » – Un élève

« J’ai retenu qu’on pouvait utiliser les équations de maths pour des choses plus intéressantes que l’équation elle-même. On peut utiliser les maths pour rendre des services. » – Un élève

« Ils n’imaginaient pas que le chercheur était aussi polyvalent. Ils ont apprécié de découvrir un monde totalement inconnu. » – Une enseignante

« Il faut non seulement résoudre le problème mais aussi trouver le problème » – Un élève

« J’ai appris à  connaître un nouveau métier. ça m’a donné envie de savoir quels sont les métiers que je ne connais pas. Merci ! » – Un élève