TFJM2 2012 à l’Ecole Polytechnique – Annonce

L’édition 2012 du Tournoi Français des Jeunes Mathématiciennes et Mathématiciens se déroulera du 14 au 16 avril 2012 dans les locaux de l’Ecole polytechnique.

Ce tournoi est destiné aux lycéennes et lycéens et se distingue d’autres compétitions comme les olympiades en proposant des problèmes ouverts et en étant organisé par équipes. Guidés par des encadrants, les équipes auront plus d’un mois et demi pour réfléchir aux problèmes exposés. Pendant le tournoi, les participants présenteront leurs résultats partiels ou intermédiaires sous forme de débats avec quatre rà´les : défenseur, opposant, rapporteur et observateur.

Pour participer au tournoi, les équipes composées de 4, 5 ou 6 élèves et un ou deux encadrants doivent s’inscrire par courrier électronique à  l’adresse organisateurs@tjfm.org au plus tard pour le 20 mars 2012.

Toutes les informations sont sur le site du TFJM2. Vous pouvez télécharger l’affiche du tournoi:

Ecole d’été internationale de mathématiques pour jeunes étudiants – Lyon 2012

L’ISSMYS est une école d’été internationale de mathématiques qui s’adresse aux élèves et étudiants au potentiel déjà  très affirmé des deux dernières années du cycle secondaire et des deux dernières années du cycle supérieur. Des mathématiciens renommés leur proposent des introductions aux sujets de recherche les plus actuels.

La prochaine édition se tiendra du 20 au 29 aoà»t 2012 à  l’ENS Lyon.

Cet événement combine les ingrédients de diverses activités internationales destinées à  ce public:

  • la première édition de l’ISSMYS qui s’est déroulée à  Bremen (Allemagne) en 2011;
  • l’école d’été russe « Sovremennaya Matematika » (« Mathématiques d’aujourd’hui ») qui s’organise à  Dubna depuis 10 ans;
  • les « Mathematics Advanced Study Semesters » de la Penn State University (USA);
  • les événements du cinquantième anniversaire des IMO 2009 à  Bremen (Allemagne).

L’objectif de l’ISSMYS est de favoriser l’émulation mathématique entre les élèves de nationalité différente et les mathématiciens.

La langue de l’ISSMYS est l’anglais.

Toutes les informations pratiques, le programme et la procédure de sélection (qui s’ouvre le 15 février 2012) sont sur le site de l’ISSMYS 2012.

Cycle 2011 « Un texte, un mathématicien » – Les videos

Jean-Pierre Demailly, Antoine Chambert-Loir, Alice Guionnet, Jean-Michel Coron… les videos des conférences du cycle 2011 « Un texte, un mathématicien » sont en ligne sur le site de a BNF.

Le prix Nobel de chimie 2011: entre chimie et mathématiques

Le communiqué de presse de la fondation Nobel sur les travaux de Dan Shechtman raconte une belle histoire : la découverte par ce chimiste israélien travaillant sur son microscope électronique d’une structure cristalline «impossible » : au lieu que les molécules se répètent dans un alignement régulier, il n’y avait pas de périodicité dans les motifs qu’il observait.

Tout d’abord, personne n’y croyait, au point qu’on demanda à  Schechtman de quitter son laboratoire !

Mais au contraire, il parvint à  faire changer d’avis ses détracteurs, en mettant ainsi en évidence la présence de ce qu’on appelle maintenant les quasi-cristaux, dont la forme mathématique correspond à  la notion de « structure quasi-périodique », ou encore « pavages de Penrose ».

Un des plus beaux aspects de cette histoire est que ces formes régulières mais apériodiques étaient connues des artistes arabes et persans : on les trouve toutes à  l’Alhambra, en Espagne et au sanctuaire Darb-i Imam en Iran.

Comme bien souvent, on trouvera plusieurs articles sur ce sujet sur le site Images des mathématiques :

  • l’article plus difficile de Pierre de la Harpe : [Ornements et cristaux, pavages et groupes, III

     >http://images.math.cnrs.fr/Ornements-et-cristaux-pavages-et,268.html]

Et ne doutons pas qu’Images des mathématiques publiera bientà´t d’autres articles sur ce sujet.

Autres ressources :

— l’article sur les pavages de Penrose dans Wikipedia (le lien est vers l’article en anglais, plus fiable que celui en français)

— le dossier sur le site académique de Bordeaux.

Cap’Maths – résumé du projet

Introduction

Le projet Cap’Maths réunit l’ensemble des acteurs de la communauté mathématique française (sociétés savantes et organisations professionnelles d’enseignants, associations, organismes de recherche, acteurs de la culture scientifique…). La coordination de ce consortium est assurée par l’association Animath.

Notre démarche part du constat d’un contraste : d’un cà´té, de très riches expériences sont menées par de nombreux acteurs un peu partout en France en matière de culture mathématique, d’actions en direction des jeunes de tous niveaux, des plus motivés à  ceux qui ont les plus grosses difficultés, d’actions ciblées vers les jeunes filles ou dans les zones scolairement défavorisées. De l’autre, la perception des mathématiques dans le grand public est souvent négative ; le dynamisme des sciences mathématiques, ses nombreuses interactions avec les autres sciences, ses applications sont incompris.

Partout dans le monde, et peut-être en France plus qu’ailleurs, les mathématiques ont une place décisive dans la construction du parcours scolaire des jeunes. Dans leurs succès, mais aussi dans les difficultés auxquelles notre système éducatif est confronté, notamment en matière d’aggravation des inégalités sociales et géographiques. En France comme ailleurs, les mathématiques paraissent éloigner beaucoup de jeunes filles.

Mais aujourd’hui, comme on le sait, la capacité de la France à  assurer le renouvellement des cadres scientifiques : ingénieurs, chercheurs, professeurs… est en question.

Face à  ces réalités, nous estimons 1° qu’il est nécessaire de mobiliser nos forces pour inverser cette tendance; 2° que les expériences de promotion de la culture mathématique et d’activités mathématiques périscolaires peuvent être étendues, et engendrer ainsi un effet positif substantiel sur la réussite de tous.

Objectifs

Nos objectifs peuvent s’organiser autour de quatre axes principaux :

  • atténuer les disparités sociales et géographiques ;
  • inciter et aider les jeunes filles à  surmonter la barrière des préjugés pour se lancer dans des études à  forte composante mathématique ;
  • améliorer la perception générale des mathématiques par le grand public et notamment les jeunes scolarisés, en améliorant la compréhension de leur impact, de leur utilité et de leur vitalité ; 
  • augmenter globalement le flux d’étudiants effectuant des études longues dans un domaine scientifique, et en particulier dans les sciences à  forte composante mathématique.

Le consortium encouragera toutes formes d’activités susceptibles de contribuer à  la réalisation de ces objectifs, et en particulier les actions permettant de :

  • renforcer la diffusion de la culture mathématique, notamment par le contact avec le monde de la recherche, en faisant porter l’effort tout particulièrement vers les jeunes, afin de montrer à  tous que les mathématiques sont une discipline vivante, dont la recherche est florissante, de mettre en avant leurs interactions multiples avec toutes les sciences, leurs nombreuses applications et le rà´le important qu’elles jouent dans la vie des entreprises ;
  • accroître fortement l’impact de différents types d’animation en direction des jeunes : concours, clubs, ateliers, travaux sur projets scientifiques, stages pendant les vacances ;
    développer de telles actions dans les zones socialement ou géographiquement défavorisées ;
  • encourager la participation des filles à  toutes ces actions et, de plus, organiser des actions destinées à  elles seules : tutorats, marrainages, journées… Tout cela ayant pour but leur engagement dans les filières scientifiques et techniques au lycée et dans des études supérieures dans les domaines des sciences et techniques o๠elles sont sous représentées;
  • se doter des moyens d’une diffusion des initiatives les plus prometteuses (documents et films, sites web, forums…) et d’assurer à  l’ensemble des actions une forte visibilité.

Un effort particulier sera mené pour donner à  ces actions une dimension européenne et internationale.

Structuration

Appartenance et soutiens

Le projet est soutenu par un certain nombre d’entités, dont la section de mathématiques de l’Académie des sciences, l’INSMI-CNRS, l’INRIA (voir la liste complète).

La liste des membres fondateurs du consortium est consultable en ligne. Toute entité ayant un projet retenu par un comité de sélection devient ipso facto membre du consortium.

Gouvernance

Comité de parrainage

Il est composé de personnalités du monde scientifique et économique soutenant le projet.

Conseil d’orientation

Il fixe les grandes lignes de l’action du consortium. Sa composition proposée est : un représentant pour chaque entité : SFdS, SMAI, SMF, femmes et mathématiques, APMEP, UPS, ADIREM, Inspection générale de mathématiques, DGESCO, INSMI-CNRS, INRIA, CPU et deux personnalités désignées par l’Académie des sciences.

Structure opérationnelle

Comité de pilotage. Les membres du consortium se constituent en comité de pilotage. Si nécessaire, ce comité peut se doter d’un bureau. Le comité de pilotage discute des orientations, élabore les appels à  projets, et fait des propositions sur la composition des comités de sélection. Les projets eux-mêmes sont pris en charge par les associations locales ou nationales, les départements/laboratoires/instituts/centres de recherche locaux.

Les comités de sélection choisissent les projets retenus, répartissent les budgets et examinent les rapports d’activités ; ils sont désignés par le conseil d’orientation.

Gestion

La structure opérationnelle de gestion est l’association Animath qui assure la gestion, prépare, avec le comité de pilotage ou son bureau, le travail des comités de sélection, lève des fonds et assiste les structures locales dans la levée de fonds, prend en charge les aspects communs de la communication.

Fonctionnement

Pendant la durée prévue du consortium (2011-2016), des appels à  projets réguliers seront organisés afin de sélectionner et financer les meilleures initiatives.

Apprendre à animer: formations continuées, stages et colloques

Placer les jeunes en situation de recherche, présenter une exposition, organiser des compétitions de projets demandent de compétences propres. Certains acteurs proposent de les acquérir par des formations de différents types:

 formations continuées et cycles de conférences des IREM (comme le stage sur la recherche collaborative de l’IREM de Montpellier),

 stages des plans académiques de formation (deux journées «Â Des outils pour comprendre le monde: découvrir les mathématiques avec le CNRS  » par le LMRS en 2010…),

 colloques de la Cité des géométries ( «Â Qu’est-ce que la recherche en mathématiques aujourd’hui?  » en 2008, «Â Géométries et images numériques » et «Â Regards géométriques  » en 2010.

Par ailleurs, l’INRIA propose de former les professeurs à  l’encadrement des TPE/TIPE dans le domaine des sciences du numérique (journées de formation, liste de diffusion recherche-enseignant, guichet électronique…).

Enfin, les promenades (conférences) présentées dans les établissements scolaires ou lors des journées ou congrès de l’APMEP par exemple sont autant d’occasions pour les enseignants de découvrir de nouveaux aspects des mathématiques.

A titre illustratif, la suite de la fiche est consacrée à  l’organisation de colloques par la Cité des géométries.

Informations générales

Fréquence : Un colloque en 2008, deux colloques en 2010

Porteur principal : Cité des géométries.

Mesure de l’impact

A titre d’exemple, voici les données de participations aux colloques de la cité des géométries.

Colloque Année Jours Participants
Qu’est-ce que la recherche en mathématiques aijourd’hui? 2008 2 100
Géométries et images numériques 2010 1 86
Regards géométriques 2010 2 150

Les initiatives étant variées et l’organisation décentralisée, il est difficile d’évaluer l’impact des autres types de formations.

Stages hippocampe

Un stage Hippocampe consiste à  accueillir une classe de lycéens pendant trois jours consécutifs, à  l’université, pour une initiation à  la recherche en Mathématiques. Encadrés par des chercheurs, les élèves réfléchissent sur des problèmes de mathématiques, en lien avec les thèmes de travail du chercheur responsable du stage. Ils posent des questions et élaborent des hypothèses, puis ils expérimentent, discutent, débattent et communiquent, comme le font quotidiennement les chercheurs dans leur activité. Enfin, ils présentent leurs travaux à  d’autres chercheurs lors d’une séance de posters.

Informations générales

Fréquence : stages de 3 jours consécutifs. Une quinzaine sont organisés chaque année par le laboratoire Pythéas.

Porteur principal : le laboratoire Pythéas de l’IREM d’Aix-Marseille

Partenaires scientifiques et pédagogiques : Institut de Mathématiques de Luminy, Université de la Méditerranée, Association Maths Pour Tous, ADIREM

Mesure de l’impact

Chaque stage concerne une moyenne de 25 élèves (375 élèves par an) pendant 3 jours. Une quinzaine d’établissements sont concernés chaque année, avec une priorité affichée pour les établissements situés en zone d’éducation prioritaire ou les classes considérées comme difficiles. Si on y ajoute les stages délocalisés ou organisés dans d’autres IREM, plus de 2000 élèves ont été impliqués dans cette action depuis sa création.

Parrainage « Un chercheur, un enseignant, une classe »

Le but des activités de parrainage d’une classe par un chercheur est de faire connaître l’université, les métiers de la recherche et ses avancées.

Le parrainage est une activité de rencontres qui se déroule sur une année académique. Ces rencontres se déroulent au lycée (le chercheur propose alors à  la classe un travail thématique) et, pour au moins l’une d’entre elles, à  l’université (découverte des filières et des structures, visite des amphis, bibliothèques, laboratoires…). En fin d’année, les élèves présentent à  l’université les résultats de leurs travaux thématiques.

Informations pratiques

Fréquence : Le parrainage dure une année scolaire. Il a été mis en place en 2009-2010.

Porteur principal : LMRS.

Partenaire pédagogique : Académie de Rouen.

Mesure de l’impact

En 2009-2010, cinq classes de l’académie de Rouen ont été parrainées.

Revue numérique « Image des mathématiques »

Images des mathématiques est une revue numérique qui a pris le relais de de la revue papier éponyme en janvier 2009.

Elle présente des articles de vulgarisation mathématique rédigés par les chercheurs du CNRS-INSMI et des enseignants – chercheurs à  destination du grand-public. Il s’agit de rendre accessible les grandes avancées des mathématiques, de les replacer dans une perspective historique et d’illustrer les multiples interactions qu’elles partagent avec les autres disciplines. Les commentaires en ligne laissent place aux débats.

Informations générales

Fréquence : Le site est actualisé quasi quotidiennement. Il contient actuellement près de 600 articles et billets.

Porteur principal : CNRS-INSMI

Site « Interstice » et éditions de l’INRIA

A l’interface entre plusieurs disciplines scientifiques, les technologies du numérique ont une très importante composante mathématique.

Interstice est un site de culture scientifique créé et alimenté par des chercheurs de l’INRIA. Sa vocation est double : accompagner le citoyen dans sa compréhension des mutations induites par le déploiement de technologies numériques et lutter contre la désaffection des jeunes pour les filières scientifiques.

Le site existe depuis plus de cinq ans et présente maintenant plus de 250 billets.

Par ailleurs, l’INRIA propose un guichet électronique pour offrir aux enseignants et lycéens un éclairage sur les TPE/TIPE et leur permettre d’échanger avec les chercheurs sur tous les sujets touchant aux sciences du numériques.

L’INRIA a également collaboré à  diverses publications grand public dédiées au numérique : numéro d’Okapi La science, c’est fun en 2008, Imagine ton futur depuis 2009, docsciences Les clefs de la révolution numérique en 2008 et Le numérique et les sciences du vivant (avec le CRDP de Versailles). Elle continue à  distribuer son abécédaire de l’informatique.