OIM 2015

Jour 0 : mardi 7 juillet 2015

C’est à  l’IHP que commençait aujourd’hui le périple de l’équipe de France pour l’Olympiade Internationale de Mathématiques, qui se déroulera jusqu’au jeudi 16 juillet prochain à  Chiang Mai, en Thaà¯lande.

à€ cette occasion, on aura eu le grand plaisir, entre jus de fruits et viennoiseries, de voir tout le soutien que pouvaient nous apporter d’éminents anciens, l’éducation nationale, Animath, notre mascotte Animours, et bien sà»r les familles ; et la chance de porter pour la toute première fois le magnifique polo qui nous portera chance, à  n’en pas douter. Ce moment convivial a donc été l’occasion de prendre de multiples photographies .

Après une traversée étonnamment rapide de la banlieue nord de Paris en RER B, nous voilà  donc partis pour un voyage en avion de 11 heures jusqu’à  Bangkok, qui sera suivi après 2 heures d’escale par un autre vol d’une heure. Et là , au moment même o๠nous rentrons dans l’avion, nos montres remontent automatiquement à  l’heure thaà¯landaise : alors qu’il était 13 h 40 en France quand l’avion a décollé de Roissy, il est déjà  18 h 40 en référentiel thaà¯landais. C’est donc après une courte journée que nous nous reposons tous du sommeil du juste dans un immense A 380 o๠les repas et collations, fort bienvenus, nous seront servis à  des horaires baroques.

Jour 1 : mercredi 8 juillet

Nous voilà  arrivés à  Chiang Mai, cité dont chacun rêve depuis plusieurs mois. Avant même de sortir de l’aéroport, la France marque son territoire, et remporte haut la main le concours de l’équipe qui a récupéré ses bagages le plus vite possible, au bout d’une durée record de 2 minutes. C’est ensuite, à  la vue de l’imposant dispositif d’accueil mis en place par l’organisation de l’OIM, que nous rencontrons Nawat, étudiant de 21 ans en Français qui sera notre guide durant tout le séjour.

Un rapide séjour en bus plus tard, nous voici au Lotus Hotel . Manifestement, la piscine que l’on peut voir depuis nos chambres aura tapé dans l’Å“il de certains.

L’après-midi se passe de manière tout aussi détendue, entre jeux de cartes, de go, parties de tennis de table et un nouveau passage dans la piscine. Enfin, c’est complètement fourbus que tous les membres de l’équipe filent se coucher dès 19 h, après avoir tant bien que mal dormi dans l’avion et au soir d’une journée qui aura finalement duré une bonne trentaine d’heures.

Jour 2 : jeudi 9 juillet

L’avenir appartient à  ceux qui se lèvent tà´t : un avenir brillant s’offre donc à  l’ensemble des participants, debout depuis 6 h du matin. En effet, dès 7 heures, des minibus emmenaient chacune des équipes vers le centre de conférences de l’université, o๠se tenait la cérémonie d’ouverture. Là , nous avons eu l’honneur de rencontrer la princesse de Thaà¯lande ainsi que notre très élégant chef de délégation.

Après le départ de la princesse, une intense séance de photographies a alors débuté, chaque équipe souhaitant être immortalisée en compagnie de nombreuses autres, par exemple la Belgique.

Jour 3 : vendredi 10 juillet

Aujourd’hui, c’est le grand jour ! La première épreuve nous attend ! La journée a déjà  bien commencé, avec les résultats du concours général : nos élèves y ont brillamment réussi, avec le 1er prix pour Colin, le 2nd prix pour Julien, le 1er accessit pour Florent et une mention pour Vincent. Félix et Adrien ont la pression pour l’an prochain…

Au programme :

 un exercice de combinatoire nécessitant d’avoir plusieurs idées assez simples et utilisables indépendamment pour traiter différents cas (ce qui promet de nombreuses solutions partielles) ;

 un exercice d’arithmétique particulièrement long et nécessitant d’avoir deux idées assez simples et à  utiliser peu ou prou systématiquement pour traiter les différents cas (ce qui promet de nombreuses pages) ;

 un exercice de géométrie faisant intervenir de nombreux cercles et l’orthocentre d’un triangle (ce qui promet de nombreuses inversions).

à€ l’arrivée, les élèves sont globalement contents, même si Julien est déçu de n’avoir fini aucun exercice (mais il a quand même plusieurs bouts du problème 1) alors qu’il pensait pouvoir réussir a combinatoire et adore l’arithmétique. Les autres élèves disent tous avoir réussi le problème 1, Florent se désole de s’être trompé à  la fin de sa solution du problème 2, et Vincent annonce avoir résolu le problème 3 en 20 minutes). Pour se remettre de leurs efforts, les élèves décident donc de se détendre, en jouant au ping-pong ou en batifolant à  la piscine.

Enfin, une rumeur (vraie) se fait entendre : des fuites accidentelles des problèmes du deuxième jour auraient forcé les chefs de délégation à  voter pour un nouvel ensemble de trois problèmes à  proposer demain. Le problème 4, dont tout le monde pensait qu’il serait un G1 (il s’agit du problème de géométrie le moins difficile parmi ceux proposés pour l’olympiade) sera donc un G2 (un problème de géométrie un peu plus dur).

Et oui ! La collusion des géomètres à  l’OIM fait toujours en sorte que le problème de géométrie le plus facile soit donné (les arithméticiens apprécieront au vu des problèmes de l’an dernier et de cette année).

Jour 4 : samedi 11 juillet

Aujourd’hui, c’est le grand jour ! Mais le second ! Les élèves doivent plancher sur :

 un problème de géométrie (le G2, comme prévu) ;

 une équation fonctionnelle (difficile, comme prévu) ;

 un problème de combinatoire (sur lequel s’est jeté Félix, comme prévu).

Cette fois-ci, tout le monde est heureux et dit avoir résolu le problème 4. En revanche, on n’attend pas grand chose des problèmes 5 et 6, même si plusieurs élèves ont traité des cas accessibles dans le problème 5 et que Félix a une solution partielle pour le problème 6.

Après un repas qui nous permet de bien récupérer, les élèves se voient confier une mission importante : écrire sur une feuille un résumé de leurs solutions ou tentatives d’approche pour les différents problèmes, qu’ils me racontent ensuite. En effet, dès 18 heures, je devrai les quitter pour rejoindre Pierre dans un autre hà´tel en vue de la coordination.

Le reste de l’après-midi est passé en jouant au tarot (à  5 puis à  6, en version “perdante”). Et, après un dîner pris très tà´t, c’est le cÅ“ur déchiré que je quitte les élèves et que j’entre dans une phase o๠je vais faire 8 heures de mathématiques par jour. Effectivement, après avoir de nouveau dîné avec Pierre, nous montons dans sa chambre du 19ème étage de l’hà´tel (la mienne n’est qu’au 17ème) pour lire attentivement la prose de nos ouailles. Et, après avoir passé 2 h 30 sur la solution au problème 2 d’un élève dont nous tairons le nom pour garder l’anonymat de Florent, je quitte finalement Pierre sur le coup d’une heure vingt du matin, la tête pleine de polygones réguliers et de factorisations.

Jour 5 : dimanche 12 juillet

Les coordinations commencent cet après-midi. Le programme des réjouissances est le suivant :
Dimanche 12/07 : Problèmes 2 puis 1
Lundi 13/07 : Problèmes 5, puis 4, puis 3
Mardi 14/07 : Problème 6
Pierre et moi nous retrouvons donc tranquillement pour petit-déjeuner avant de découvrir les solutions partielles de nos élèves sur les problèmes 4 et 5.

De manière générale, notre travail est de comprendre les tentatives de solutions des élèves, puis de voir en quoi elles se rapprochent de la solution complète, en particulier au regard des solutions “officielles” et du barème qu’a voté le jury il y a quelques jours. à€ cet égard, le problème 5 est assez facile à  traiter, car on détecte facilement quels points prévus par le barème nos élèves devraient obtenir : la situation est moins évidente sur les problèmes 1 et 2 qu’il nous faudra traiter cet après-midi.
Quant à  lui, le problème 4 se résume assez souvent à  une chasse aux angles, même si on voit parfois apparaître des surprises tel que le célébrissime “lemme magique”, dont l’énoncé n’est tout simplement pas référencé sur internet, mais qui est ici utilisé pour montrer une propriété qui rapporterait deux points.

Puis, à  14 h 30, la coordination pour le problème 2 commence. Une coordination met en scène les chefs de délégation d’un pays (en l’occurrence, Pierre et moi) d’une part, et deux correcteurs indépendants (pour la plupart, des mathématiciens issus du pays qui accueille l’olympiade) de l’autre, qui discutent pendant une demi-heure. Pierre et moi devons alors dire combien de points mérite chaque copie à  nos yeux. Selon les cas (la plupart du temps, s’ils sont en désaccord avec notre estimation) les correcteurs nous demandent d’expliquer pourquoi, en nous appuyant sur le barème et en montrant en quoi la copie de l’élève permet d’obtenir les points considérés.

Si l’on arrive à  un accord, correcteurs et chef de délégation signent un document o๠les notes définitives des 6 élèves ont été inscrites. Si on n’a pas eu le temps de finir la discussion ou si les correcteurs (non francophones pour la plupart : chaque paire de correcteur doit s’occuper de 12 ou 25 pays aux langues parfois assez différentes) souhaitent un peu de temps pour réfléchir à  tête reposée à  la lumière des traductions que l’on vient de leur fournir, on remet la discussion à  plus tard. Enfin, en cas de désaccord, on peut faire appel à  un “responsable de problème”, qui coordonne les corrections sur son problème, voire au “responsable de la coordination”, qui coordonne l’ensemble des corrections, ou carrément plaider sa cause devant le jury, c’est-à -dire l’ensemble des chefs de délégation.

Dans le cas présent, la coordination se passe bien sur le problème 2, et moins bien sur le problème 1, o๠les correcteurs sont très pointilleux : on remet à  demain la discussion à  propos d’une copie pour laquelle nous exigeons 7 points.

La soirée se termine finalement gaiement au milieu de la lecture du problème 3, o๠je saute de joie à  chaque nouvelle avancée vers une solution partielle (et récompensée par des points) ou complète.

Jour 6 : lundi 13 juillet

La coordination avance bien. Notre contentieux à  propos du problème 1 est résolu, et la coordination du problème 5 se déroule sans encombre. Celle du problème 4 également, à  ceci près qu’une solution compliquée était restée peu compréhensible pour les correcteurs qui, après une traduction détaillée, nous ont demandé de revenir demain discuter de la copie concernée. Enfin, sur les problèmes 3 et 6, après des discussions plus ou moins longues sur la notion “d’avancée substantielle en vue d’une solution” et de “preuve suffisamment convaincante”, les notes définitives sont attribuées. Après avoir passé toute la journée dans les salles de travail de l’OIM, il ne nous reste donc plus qu’à  revenir demain sur le cas de la “solution compliquée du problème 4” : nous croisons les doigts !

Pendant ce temps, les élèves ont multiplié les visites touristiques : espérons qu’ils nous ramèneront plein d’images des temples, éléphants et orchidées qu’ils auront eu la joie de découvrir ! Pour ma part, j’ai effectivement apprécié le contact chaleureux des éléphants et des fleurs vendredi matin, à  l’heure o๠nos champions suaient sur leurs problèmes de mathématiques. Il ne serait donc que justice qu’ils aient fait de même hier et aujourd’hui. 🙂

Jour 7 : mardi 14 juillet – le jour de gloire est arrivé !

La France termine 14ème de l’Olympiade Internationale de Mathématiques et première équipe d’Europe de l’Ouest. Une telle performance n’était plus arrivée depuis 1992, à  une époque o๠la France envoyait une équipe composée de 3 élèves de maths sup et 3 élèves de Terminale, et o๠les blocs soviétique et yougoslave n’avaient pas encore éclaté.
L’équipe tire également son épingle du jeu à  titre individuel, puisqu’elle réussit à  ramener 3 médailles d’argent et 3 médailles de bronze ; là  encore, jamais dans son histoire la France n’avait réussi à  remporter 6 médailles dont 3 en argent.

Le succès de nos champions est donc total. Félicitations à  eux, et qu’ils festoient gaiement lors de la cérémonie de clà´ture et de remise des médailles qui aura lieu demain !

Les résultats détaillés sont les suivants :

Prénom Nom P1 P2 P3 P4 P5 P6 Total Médaille
Vincent Bouis 7 2 7 7 2 0 25 Argent
Florent Noisette 4 6 1 7 4 0 22 Argent
Adrien Lemercier 7 4 0 7 3 0 21 Argent
Félix Breton 7 0 0 7 1 3 18 Bronze
Colin Davalo 7 1 0 7 3 0 18 Bronze
Julien Portier 4 3 0 6 3 0 16 Bronze

Jour 8 : mercredi 15 juillet

Aujourd’hui avait donc lieu la cérémonie de clà´ture de la 56ème Olympiade Internationale de Mathématiques, marquée par la remise des médailles. Nous avons donc eu l’occasion de voir nos six héros tout sourire sur la scène du théà¢tre de l’hà´tel o๠ils logeaient.





Profitons-en pour adresser un grand bravo à  trois autres élèves de l’Olympiade Française de Mathématiques, qui ont concouru sous d’autres couleurs que celles de la France :

 Pablo Bustillo (Belgique) remporte une médaille d’argent ;

 Yassine Hamdi (Algérie) remporte également une médaille d’argent ;

 Ilyès Hamdi (Algérie) remporte une mention honorable.

Jour 9 : jeudi 16 juillet

Aujourd’hui se termine notre séjour thaà¯landais ! Chacun est heureux de la performance historique de l’équipe, et se repose donc tranquillement des émotions de la semaine. Pierre et moi sommes encore séparés du reste de l’équipe pour la journée, et notre bus ne nous emmènera à  l’aéroport qu’à  18 h. Alors que les élèves profitent sà»rement d’une dernière partie de cartes, de ping-pong ou batifolent gaiement dans la piscine, nous décidons donc de nous adonner une dernière fois aux spécialités locales : aujourd’hui, un massage à  l’huile des plus apaisants !

Et c’est après une journée passée sous le signe de la farniente que nous retrouvons enfin les élèves pour un voyage en avion qui s’annonce long (15 heures en tout) et froid (grà¢ce à  la climatisation, il faisait plus froid en cabine que l’an dernier dans ma chambre non chauffée au Cap, au cÅ“ur de l’hiver). Enfin, après avoir contourné l’Ukraine pour des raisons mystérieuses , nous voici tous de retour à  Roissy CDG !

Pour ma part, j’ai passé une excellente olympiade internationale de mathématiques ; à  en croire les visages pour la plupart souriants bien que fatigués, je ne suis pas le seul !

Vincent Jugé, chef de délégation adjoint pour l’OIM 2015

Epilogue : le défi du dimanche

Le défi posé ce dimanche concernait un mot mystérieux griffonné au crayon à  papier.
Il comportait plusieurs questions :
1. Quel est ce mot ? Il s’agit du mot pà´le. Si, si, je vous l’assure, comme j’ai même réussi à  en convaincre deux correcteurs non francophones.
2. Combien de points a-t-il rapporté à  son auteur ? Il a valu 3 points à  son auteur.

Quelques éléments de contexte s’imposent. L’exercice 1 requerrait, à  un moment, d’utiliser un argument de double-comptage. Ici, il s’agissait de montrer qu’une certaine quantité devait être à  la fois plus grande que n(n-1)/2 et plus petite que n(n-2)/2, ce qui entraînait une contradiction.
Désireux d’évaluer cette quantité, Adrien (puisque c’est lui l’auteur du fameux mot) avait identifié plusieurs segments dont les médiatrices concourraient en un point, qu’il a appelé pà´le. Cependant, il avait d’abord cru, de manière erronée, que ces médiatrices étaient nécessairement confondues. Ce n’est que 40 secondes avant la fin qu’il a compris sa méprise, et il a alors profité des 35 secondes qu’il lui restait pour écrire quelques mots à  la hà¢te, privilégiant à  raison la quantité (d’information écrite) à  la qualité (calligraphique).
En particulier, le mot pà´le a donc dà» être écrit 5 secondes avant la fin des 4 h 30 d’examen. Avant que l’on n’identifie ce mot, les correcteurs n’étaient pas convaincus qu’Adrien ait bien compris quelle quantité il fallait évaluer deux fois, et souhaitaient lui donner 4/7 à  l’exercice 1. En 5 secondes, la France a donc gagné 2 places, et Adrien 3 points et une médaille d’argent : à  quoi tiennent les choses !

MYMC 2015

Le Mediterranean Youth Mathematical Championship (MYMC) est une compétition internationale de mathématiques par équipes de quatre personnes, dont deux garçons et deux filles. Quatorze pays participent à  l’édition 2015.

La délégation française pour le MYMC 2015 qui s’est déroulée du 7 au 10 juillet 2015 à  Trieste était composée de Baptiste Collet, Arthur Nebout, Myriam Qrichi Aniba et Lucie Wang. Igor Kortchemski était chef de délégation. Myriam, tombée malade à  la dernière minute, n’a finalement pas pu participer.

Classement final des premiers pays :

 Italie (25 points)

 Croatie (24 points)

 France (24 points)

 Espagne (23 points)

 Chypre (22 points)

La France se classe donc 3ème sur 14 pays en ayant résolu correctement tous les 14 problèmes des deux tours, en étant départagée avec la Croatie par une épreuve «Â fil-rouge  » de rapidité.

Le départ

Le début du périple se passe sans soucis : nous nous retrouvons avec Arthur et Lucie à  Denfert-Rochereau, puis affrontons le RER B, véloce et climatisé, qui nous amène au Terminal 1 de Charles de Gaulle, o๠nous retrouvons Baptiste. Myriam est tombée malade à  la dernière minute, et ne pourra malheureusement pas faire le trajet.

Nous arrivons largement en avance devant la porte d’embarquement pour bien commencer notre voyage qui dure plus de 6 heures : comme il n’y avait pas de vol direct pour Trieste, nous avons une correspondance à  Mà¼nich (contrairement à  l’équipe d’Espagne, nous attendons devant la bonne porte ce qui nous permet de ne pas rater l’avion).

Nous en profitons pour réviser le règlement de l’année 2013, en espérant que celui de cette année soit similaire. Les élèves concluent qu’il y a bien trop d’aléatoire dans celui-ci, puis se lancent dans le traditionnel jeu de cartes.

Les deux vols se passent sans encombres, mais le point délicat arrive au moment d’acheter les billets de bus pour rejoindre l’ICTP, centre de physique théorique près de Trieste, o๠le MYMC se déroule : contrairement à  ce qu’on pensait, il n’était pas possible d’acheter les billets dans le bus. Or la borne automatique ne renvoyait rien lorsqu’on indiquait “Grignano” ou “Miramare”… Rejoints par les équipes de Tunisie et d’Albanie, il nous a fallu attendre l’arrivée du chauffeur de bus pour résoudre le paradoxe : l’arrêt recherché s’appelait en fait “Trieste – Grignano Miramare”.

Arrivés à  destination, nous sommes sur le point de partir à  pied pour rejoindre le “Guesthouse Galileo”, mais deux italiens descendus avec nous nous enjoignent de les suivre car apparemment ils savent o๠c’est. Ne flairant pas le traquenard, nous descendons donc une pente qui serpente, et arrivons au “Guesthouse Adriatico”, o๠on nous dit qu’il faut bien entendu qu’on retourne au “Guesthouse Galileo”. Heureusement, grà¢ce à  une navette reliant les deux endroits (l’ICTP est construit sur une pente séparée par une route, les deux parties connexes se relient en environ 20 min à  pied), nous n’avons pas à  eu à  faire le chemin en sens inverse sous un soleil de plomb.

Au Guesthouse Galileo, nous obtenons les clés des chambres, ainsi que les fameux tickets repas “half meal vouchers”:

Après un selfie dans l’ascenseur aux allures soviétiques

nous prenons une douche, et nous nous retrouvons vers 19h pour aller manger. Nos chambres, assez sobres mais spacieuses, sont ornées d’un tableau à  craie pour pouvoir faire des maths en toute circonstance (ceci rappelle les toilettes et ascenseurs du Newton Institute à  Cambridge, également décorés de tableaux), et donnent magnifiquement sur la Méditerranée.

On arrive devant un bà¢timent avoisinant, o๠nous croisons les équipes de Serbie et Palestine, qui errent également pour trouver l’endroit indiqué pour se sustenter. Heureusement, une personne sortant du bà¢timent nous dit que pour avoir de la nourriture fraîche, il faut en fait aller au “Guesthouse Adriatico”. Ironiquement, nous retournons là -bas, et après 10 minutes passés à  comprendre comment fonctionnent les tickets repas (on peut prendre une demi-part du premier plat, une demi-part du second plat, et deux légumes, sauf si on préfère prendre une salade à  la place, et il faut également choisir entre pain, eau et fruit, sachant que la pastèque n’est pas considérée comme un fruit).

Après une petite promenade le long de la mer
nous rentrons pour se reposer pour le jour J le lendemain (avec pour consigne de ne pas se coucher trop tard, au moins ce soir!), en se demandant comment optimiser l’utilisation des 6 tickets repas qui permettent d’avoir deux repas par jour…

La compétition

Rendez-vous à  7h30 pour le petit-déjeuner, o๠nous décidons d’utiliser nos tickets repas pour l’occasion, mis à  part un des élèves (qui restera dans l’anonymat) qui garde son ticket par mégarde. La cérémonie d’ouverture commence à  9h et se finit assez rapidement. Claudio Arezzo, mathématicien très sympathique travaillant à  l’ICTP, explique en particulier les trois principales différences à  ses yeux entre cette compétition et ce qu’il se passe dans la recherche :

 au MYMC, on sait que les problèmes ont des solutions, ce qui n’est bien sà»r pas le cas en recherche.

 il s’agit d’une compétition en temps limité o๠on résout une vingtaine d’exercices dans la journée. Arriver à  résoudre une vingtaine de problèmes dans toute la vie d’un chercheur est déjà  difficile !

 les équipes sont formées par des frontières géographiques au MYMC. En recherche, il n’y a pas de frontières : ce sont les mêmes intérêts de recherche qui forment les différentes équipes de collaborateurs.

Cependant, les organisateurs ne rentrent pas dans les différents détails pratiques car “on verra tout en temps voulu”.

La compétition est lancée à  10h par le premier tour : 10 exercices à  résoudre en 1h30 en équipe. Une réponse correcte rapporte 2 points, une réponse fausse 0 points et 0,5 points pour une réponse non donnée. Le sujet, faisant penser à  des exercices de type “Concours Kangourou”, est disponible ici. En évitant quelques petits pièges malicieux, la France parvient à  un score parfait, tout comme l’Italie et la Croatie. Voici les scores :

Nous fêtons cette réussite en choisissant un des nombreux cafés sur la carte:

Le deuxième tour se déroule sous forme de duels :

 d’abord la première équipe (après le premier tour), contre la deuxième équipe, la troisième contre la quatrième, et ainsi de suite. En cas d’égalité de classement, on fait un tirage aléatoire (en règle générale, un tirage aléatoire a lieu à  chaque fois qu’il faut faire un choix). Dans chaque duel, les équipes ont deux problèmes à  résoudre en 30 minutes. Chaque équipe marque un nombre de points égal au nombre de problèmes résolus, avec un bonus de 1 point si elle résout strictement plus de problèmes que l’équipe adverse. Petit piment : au tout début, chaque équipe choisit un problème parmi les deux et l’envoie à  son équipe adverse. Il semble que la chance nous sourit : la France sera contre Chypre, arrivée 4ème. Finalement, tout le monde réussit les deux problèmes, sauf la Tunisie qui en réussit un seul, et la Palestine qui se trompe sur les deux réponses.

 ensuite, les duels ont lieu de manière aléatoire (avec la seule condition que deux équipes qui viennent de se rencontrer ne peuvent pas se rerecontrer). Ici, l’Italie semble avoir eu de la chance en affrontant la Palestine. Ici aussi quasiment toutes les équipes résolvent les deux problèmes, sauf la Palestine qui n’en résout un seul.

L’Italie se retrouve donc première (grà¢ce à  un point bonus pour un duel gagné), et la Croatie et la France deuxièmes, quand bien même ces trois équipes ont tout résolu. Le leader italien, très sympathique, nous dit que finalement c’est quand même un coup de chance et qu’il est un peu désolé de la situation.

Normalement, d’après le règlement, il doit y avoir une épreuve “fil rouge” pour départager la France et la Croatie : les deux équipes reçoivent un même problème à  résoudre, et le premier à  le résoudre correctement passe devant l’autre équipe. Or, le jury revenant de la délibération, convoque les team-leader et capitaine de la Croatie, France et Italie, et nous annonce que vu les circonstances exceptionnelles (tous les exercices résolus correctement jusqu’à  présent), il souhaite ajouter l’Italie à  l’épreuve “fil rouge” (en lui enlevant son point bonus). Le leader italien, fourbe et malicieux (c’est d’ailleurs à  lui que nous devons le traquenard du premier jour !), refuse, en disant que le règlement est le règlement, mais que, dans sa grande bonté, il veut bien partager la médaille d’or avec une autre équipe. Cette solution ne convient pas aux organisateurs, qui n’ont que 4 médailles d’or. Nous proposons alors de faire un classement officiel en suivant le règlement, et aussi un classement officieux en faisant participer l’Italie au fil rouge. Une dizaine de minutes de discussions entre l’Italie et les organisateurs plus tard, nous proposons finalement une autre solution : l’Italie gagne de toute façon la médaille d’or, mais on fait participer tout le monde au fil rouge, comme ça tout le monde s’amuse, et on utilise ses résultats uniquement pour départager la Croatie et la France. Cette idée plaît à  tout le monde, et est retenue.

C’est parti pour le fil rouge ! Un exercice à  résoudre le plus rapidement possible. Assez rapidement, l’Italie rend en premier une solution, suivie par la Serbie, puis la France. Si l’Italie et la Serbie ont la bonne réponse, nos élèves se sont malheureusement trompés sous la pression. Comme la Croatie a répondu plus tard mais correctement, ce ceux finalement eux qui auront la médaille d’argent, et la médaille d’or revient naturellement à  l’Italie !

La France finit donc 3ème sur 14. Les élèves sont peut-être un peu frustrés qu’il n’y ait pas eu d’exercices plus difficiles pouvant départager les meilleures équipes. La compétition étant encore un peu jeune, peut-être faut-il un peu de temps pour bien calibrer le niveau.

Après ce deuxième tour, nous récupérons les t-shirts tant attendus, prenons quelques photos, et repassons par nos chambres pour poser nos affaires. Les élèves français rencontrent les espagnols, et décident d’aller faire un petit tour à  la plage. Quelques-uns en profitent pour nager dans la très chaude Méditerranée un peu agitée, et les autres français apprennent le Mao aux espagnols. Direction ensuite le traditionnel repas en terrasse. Nous sommes arrivés au bon moment : juste après, un énorme orage éclate, et continue même après le dîner. Ce n’est pas un souci : les français et espagnols retrouvent les italiens, et une longue partie de loup-garou s’engage.

Le lendemain

Après une nuit de sommeil (courte pour certains), nous commençons la journée par une rapide remise des prix, suivies de deux exposés de mathématiques. Le premier, par Emilia Mezzetti, s’intéresse au problème de Waring et à  ses généralisations pour des polynà´mes à  plusieurs variables. Le deuxième, par Maxim Smirnov, porte sur le théorème de Pick, est assez interactif et fait participer les élèves. Une démonstration amusante est donnée, consistant à  faire fondre de la glace .

L’organisateur principale nous ensuite qu’on ne peut pas encore aller manger, car il nous réserve une sympathique surprise. Il se trouve que la télévision italienne souhaite faire un reportage sur la compétition, mais n’avait pas réalisée que l’épreuve était la veille… Nous nous retrouvons donc à  devoir reconstituer le premier tour en essayant de rester le plus sérieux possible pendant… 45 minutes !

L’après-midi, nous visitons le centre de Trieste, mangeons de superbes glaces italiennes et trouvons la tortue du parc de Miramare qui m’avait mordue il y a 20 ans !

Un fastueux buffet a lieu le soir, et les élèves de toutes les équipes en profitent pour se mélanger et se «Â socialiser  » en commençant par un loup-garou géant réunissant 26 personnes, et continuant par divers jeux de cartes jusqu’au bout de la nuit !

Le retour

Après un réveil (voire pas de réveil du tout pour certains) plus tardif aujourd’hui, nous partons tranquillement vers l’aéroport de Trieste en compagnie de l’équipe espagnole qui prend le même vol que nous pour Mà¼nich. L’attente du vol est comblée par un mao, et arrivés à  Mà¼nich nous disons au revoir à  l’équipe espagnole. Arrivés à  Paris, j’emmène rapidement Arthur à  la gare SNCF pour qu’il puisse attraper à  temps le dernier train de la journée pour rentrer chez lui, puis je retrouve le RER B, dont le traffic est perturbé par un colis suspect à  gare du Nord…

Départ de l’équipe de France pour les Olympiades internationales de mathématiques

Ce matin 7 juillet, l‘équipe de France pour les Olympiades internationales de mathématiques, composée de Vincent Bouis, Félix Breton, Colin Davalo, Adrien Lemercier, Florent Noisette et Julien Portier, encadrée par Vincent Jugé s’envole pour Chiang-Mai (Thailande).

Le chef de délégation, Pierre Bornsztein, est déjà  sur place. Les photos ont été prises à  l’occasion d’un pot de départ en l’honneur de l’équipe organisé à  l’institut Henri-Poincaré, en présence d’Anne Burban et Johan Yebbou (représentant l’inspection générale de mathématiques), Philippe Chabault (SFdS), Cyrile Imbert (SMF), et de plusieurs mathématiciens qui ont représenté la France aux OIM dans le passé : Antoine Chambert-Loir, Emmanuel Breuillard, Jean-Louis Tu (qui est le responsable de la préparation olympique française [Olympiade française de mathématiques ], dans le cadre d’Animath).

A suivre : les nouvelles jour par jour de l’aventure thaà¯landaise…

Faire des Mathématiques Autrement – Juin 2015

Date: du 8 au 11 juin 2015.

Lieu: Institut des Sciences et Techniques, université de Valenciennes.

Académie: Lille (Michel Gouy).

Porteur de projet: Michel Gouy.

Autres partenaires scientifiques ou pédagogiques: université de Valenciennes (UVHC).

Pour cette quatrième édition, 39 élèves de Seconde inscrits et présents sur l’ensemble du stage, selon 27 filles et 12 garçons. Ces élèves proviennent de 10 établissements : Lycée du Pays de Condé (3), Lycée Ernest Couteaux à  St Amand (1), Lycée Notre Dame des Anges à  St Amand (1), Lycée Eugène Thomas au Quesnoy (2), Lycée Henri Wallon (2), Lycée de l’Escaut (8), Lycée Watteau (12), Lycée Jessé de Forest à  Avesnes sur Helpe (1), Lycée Pasteur à  Somain (6), Lycée St-Luc à  Cambrai (3).

Quelques-uns des ateliers proposés

 Origamis et mathématiques

 Un problème de fruits

 Le « Lights out »

 La grandeur du maréchal Toto

 Maths et magie

 La suite de Syracuse

 Des mathématiques comme au Moyen-à‚ge

Le bilan détaillé du stage

Des informations sur le contenu et d’ordre pratique, en particulier de nombreuses photos du stage, sont toujours disponibles sur
http://www.univ-valenciennes.fr/stage-math

JBMO 2015

La délégation française pour les JBMO (Junior Balkan Mathematical Olympiad) qui se déroulent du 24 juin au 29 juin 2015 est composée de Pierrre-Alexandre Bazin, Romain Caplier, Thomas Fusellier, Yakob Kahane, Juraj Rosinsky et Jean Zablocki.
Vincent Jugé est chef de délégation, et Margaret Bilu est chef de délégation adjointe.

Pour plus d’informations, voir le site officiel.

Sujets

Mercredi 24 juin

Nous nous retrouvons tous de bonne humeur à  Chà¢telet pour prendre le RER B…ou du moins, essayer. Après une longue attente, un changement de train et de quai mouvementés en Gare du Nord, nous finissons tant bien que mal par nous glisser dans un train qui nous emmène jusqu’à  l’aéroport avec une avance confortable. L’enregistrement et le voyage se passent sans encombre, même si les participants sont assez agacés par la constante nécessité de sortir leurs passeports. A Belgrade, o๠nous arrivons à  23 heures passées, nous sommes accueillis par une guide et un immense car rien que pour nous (voilà  l’avantage d’arriver aussi tard…), dans lequel nous sommes sacrément moins serrés que dans le RER B. Le car passe par le centre-ville de Belgrade, o๠Vincent nous quitte, pour ensuite se diriger vers la banlieue Sud-Est de Belgrade. Nous arrivons à  l’hà´tel autour de minuit et demi, et découvrons que nous avons tous des chambres cà´te à  cà´te, ce qui est bien pratique. L’heure tardive nous pousse à  aller nous coucher tout de suite.

Jeudi 25 juin

Le matin, nous découvrons un peu plus en détail l’endroit o๠nous sommes, en particulier à  travers le petit-déjeuner quelque peu frugal. En fin de matinée nous avons un excursion vers la colline d’Avala qui se situe tout près de notre hà´tel. Nous pouvons y découvrir le monument au Héros Inconnu, ainsi que la tour de télévision, au sommet de laquelle nous montons pour admirer une vue imprenable sur toute la campagne avoisinante.

Après le déjeuner, nous nous retrouvons tous dans l’une des chambres pour chercher quelques exercices. Le soir, tout le monde se couche de bonne heure pour être en forme pour le lendemain!

Vendredi 26 juin

C’est le grand jour ! à€ 9h, nous assistons à  la cérémonie d’ouverture la plus courte dans l’histoire des olympiades : 10 minutes top chrono. Heureusement d’ailleurs, car elle se passait dehors, et seuls quelques tentes un peu trop petites nous protégeaient de la pluie. Ensuite, les candidats sont appelés à  prendre place dans les cinq salles d’examen.
A la sortie de l’épreuve, l’impression générale est que c’était plutà´t difficile. Personne n’a réussi le 2, seul Romain pense avoir le 3. Le 4 en revanche a eu beaucoup de succès, plusieurs personnes de l’équipe l’ont trouvé assez facile.
Vu qu’il n’y a pas d’activités particulières de prévues pour la fin de la journée, les élèves s’occupent en jouant à  divers jeux, tandis que les leaders (car Vincent nous a rejoints le matin) regardent les copies.

Samedi 27 juin

Au petit déjeuner, une nouvelle surprise nous attend: au menu, thon et oignons crus assaisonnés à  l’huile… Pendant que les élèves partent pour une visite de Belgrade, nous (les leaders) entamons les coordinations. Tout se passe extrêmement bien : pour les trois premiers exercices, les coordinateurs nous ont tout de suite proposé les scores dont nous rêvions. En particulier, nous étions un peu inquiets pour l’exercice 3 de Romain, car sa figure n’était pas vraiment celle de l’énoncé, même si la solution était complètement analogue, mais en fait les coordinateurs nous ont accordé tous les points sans discussion. Seulement pour l’exercice 4 nous avons eu besoin d’argumenter, car les coordinateurs n’avaient pas compris les trois solutions complètes (ou presque) que nous avions, en particulier pour des problèmes de langue. Mais finalement, nous avons également obtenu tous les points que nous souhaitions.

L’après-midi a lieu la réunion pour les médailles, qui apporte une nouvelle surprise: nous ne nous attendions pas à  avoir des médailles pour Pierre-Alexandre et Juraj, qui avaient chacun 12 points, car le classement des pays balkaniques montrait que la barre devait être très clairement à  13. Mais il y avait un seul candidat balkanique à  12, et après argumentation de la part du leader chypriote, le jury décide de mettre la barre à  12. La France obtient donc 5 médailles de bronze! De plus, nous pouvons nous réjouir d’avoir battu à  plates coutures presque tous les pays sur l’exercice 4 : la France finit deuxième sur 19 sur cet exercice, qui était le plus difficile de la compétition.

Dimanche 28 juin

Dès 9h, nous sommes partis en car pour une longue excursion, et, après une heure et demi de trajet, sommes arrivés à  la première étape de notre voyage : Topola, petite bourgade serbe abritant plusieurs monuments liés à  la famille royale des KaraÄ‘orÄ‘ević, qui a régné sur la Serbie du milieu du 19e siècle jusqu’à  la Seconde Guerre Mondiale.

Nous avons en particulier visité une belle église toute décorée de mosaà¯ques à  l’intérieur, qui sert de nécropole à  tous les membres de la famille.

Ensuite, nous avons continué le trajet jusqu’à  la grande ville de Kragujevac, ou nous avons visité une ancienne usine d’armes, puis le plus grand (!) aquarium de la Serbie, puis un immense parc contenant un mémorial aux victimes de l’Holocauste. Nous étions déjà  fort affamés quand le car nous a enfin déposés à  un restaurant o๠nous avons eu des boissons et des sandwichs. Après le repas, nous sommes rentrés à  l’hà´tel pour la cérémonie de remise des médailles et le dîner de clà´ture.


Pierre-Alexandre a eu un succès particulier et a été applaudi par tout le monde, en tant que participant le plus jeune de la compétition.

Lundi 29 juin

Vu que notre avion n’était que l’après-midi, nous avons profité de la matinée pour refaire l’ascension du mont Avala, mais cette fois-ci, à  pied. Au terme d’une marche de 45 minutes environ, nous avons courageusement atteint le monument au soldat inconnu, o๠une partie de dame de pique enflammée a été disputée…

Après le déjeuner, nous avons repris le car vers l’aéroport, et avons pris l’avion, retournant à  Paris sans trop de difficultés.

L’équipe de France pour les olympiades balkaniques junior de mathématiques 2015

Les Olympiades Balkaniques Junior sont une compétition internationale internationale de mathématiques qui ont lieu chaque année en juin. Chaque pays peut y envoyer au plus six élèves de moins de 15,5 ans.

En 2015, la compétition se tiendra en Serbie du 24 au 29 juin . La France sera représentée par :

  • Pierre-Alexandre Bazin, en Troisième au Collège Sainte Jeanne Elisabeth (Paris)
  • Romain Caplier, en Première au Lycée Pierre Termier (Grenoble)
  • Thomas Fusellier, en Troisième au Collège Bréart (Mà¢con)
  • Yakob Kahane, en Seconde au Lycée Louis-Le-Grand (Paris)
  • Juraj Rosinsky, en Troisième au Collège de Peron (Peron)
  • Jean Zablocki, en Quatrième au Collège Jean Macé (Portes-lès-Valence).

Souhaitons-leur bonne chance !

Le palmarès des Olympiades académiques de mathématiques 2015

Classement des Olympiades de mathématiques 2015 pour la série S

1er prix

NOM PRENOM LYCEE, VILLE ACADEMIE
LEMERCIER Adrien Janson de Sailly, PARIS PARIS
WANG Lucie Louis le Grand, PARIS PARIS

2e prix

NOM PRENOM LYCEE, VILLE ACADEMIE
BRETON Félix Louis le Grand, PARIS PARIS
COLLET Baptiste Franco-allemand, BUC VERSAILLES
SEGRETAIN Paul Aux Lazaristes, LYON LYON
THIAULT Alexandre Le Parc, LYON LYON

3e prix

NOM PRENOM LYCEE, VILLE ACADEMIE
ARENAS Alvaro Lycée français, MADRID AEFE
GUIHARD Melitta Victor Hugo, CHà‚TEAU GONTIER NANTES
SEPULCHRE Thomas François-Joseph Talma, BRUNOY VERSAILLES
STARK Antoine Chaptal, PARIS PARIS
VANEL Julien La Plaine de l’Ain, AMBERIEU EN BUGEY LYON

1er accessit

NOM PRENOM LYCEE, VILLE ACADEMIE
ATTIAS Solal Henri IV, PARIS PARIS
BOGUSLAWSKI Eva Jean-Baptiste Dumas, ALES MONTPELLIER
GAUDIN Solal Guebre Mariam, ADDIS ABEBA AEFE
HAHN LECLER Léo Antoine de Saint-Exupéry, HAMBOURG AEFE
LOUBRADOU Léo Jean Renoir, MUNICH AEFE
VIC Simon Le Likès, QUIMPER RENNES

2e accessit

NOM PRENOM LYCEE, VILLE ACADEMIE
BERTRAND Jules Wallon, VALENCIENNES LILLE
LEGOUPIL Maxime Saint Louis, STOCKHOLM AEFE
LI Amandine Thiers, MARSEILLE MARSEILLE
LI Etienne-Yiou Sainte Marie Grand Lebrun, BORDEAUX BORDEAUX
MOENCH Nicolas Freppel, OBERNAI STRASBOURG

3e accessit

NOM PRENOM LYCEE, VILLE ACADEMIE
BADIOU Clément Charles et Adrien Dupuy, LE PUY EN VELAY CLERMONT FERRAND
BOUTILLON Eloi Franco-allemand, BUC VERSAILLES
BOUTILLON Nathanaà«l Henri Matisse, CUGNAUX TOULOUSE
BREMAUD Vincent David d’Angers, ANGERS NANTES
BULTEL Antoine Carnot, DIJON DIJON
CAILLOL Hugo Lacordaire, MARSEILLE MARSEILLE
DUBACH Victor Jean de Pange, SARREGUEMINES NANCY-METZ
FILIPPI Giulio Victor Segalen, HONG KONG AEFE
MORVAN Kémo Pierre Bourdan, GUERET LIMOGES

Classement des Olympiades de mathématiques 2015 pour les séries ES et L

NOM PRENOM Série LYCEE, VILLE ACADEMIE
Premier prix SUBERBIELLE Flore Léontine série ES Pierre de Fermat, TOULOUSE TOULOUSE
Deuxième prix SESSEGO Ariane série ES Henri IV, PARIS PARIS
Accessit BIEVELOT-FISCHER Louis série ES Docteur Lacroix, NARBONNE MONTPELLIER
Accessit de BUCHET Sixtine série ES Madeleine Daniélou, RUEIL MALMAISON VERSAILLES
Accessit COJAN Anne-Constance série L Henri IV, PARIS PARIS

Classement des Olympiades de mathématiques 2015 pour les séries STI2D, STL et STMG 2

NOM PRENOM Série LYCEE, VILLE ACADEMIE
Premier prix PERRAMOND Florian STI2D Antoine Bourdelle, MONTAUBAN TOULOUSE
Accessit DURAND Paul STI2D Boissy d’Anglas, ANNONAY GRENOBLE

L’équipe de France pour les olympiades internationales de mathématiques 2015

Les Olympiades Internationales de Mathématiques 2015 auront lieu à  Chiang Mai (Thaà¯lande). La France sera représentée par :


Vincent Bouis, en Terminale au lycée Hugues Capet (Senlis)


Félix Breton, en Première au lycée Louis-Le-Grand (Paris)


Colin Davalo, en Terminale au lycée Blaise Pascal (Orsay), médaillé d’argent aux Olympiades Internationales 2014.


Adrien Lemercier, en Première au lycée Janson de Sailly (Paris), médaillé de bronze en 2014.


Florent Noisette, en Terminale au lycée Franco-Allemand (Buc)


Julien Portier, en Terminale au lycée François 1er (Vitry Le François), médaillé de bronze en 2014.

Cette année, Vincent, Félix, Adrien, Florent et Julien ont participé au Romanian Master of Mathematics , compétition de haut niveau dans laquelle la France a obtenu la 7e place.

Quant à  Colin, on le retrouve avec d’autres compétiteurs dans cette vidéo qui a été tournée juste avant la compétition BxMO o๠il a obtenu un score parfait (40/40).

On trouvera des portraits plus anciens de certains membres de l’équipe, ainsi que d’autres passionnés de mathématiques, sur cette page .

Souhaitons-leur bonne chance !

Le Monde de Nathan

Le Monde de Nathan est un film britannique qui sort en France le 10 juin 2015. Le personne principal, Nathan, est un adolescent anglais, souffrant de troubles autistiques (syndrome d’Asperger) et hyper-doué en mathématiques. Il rencontre un professeur de mathématiques avec qui il noue une relation forte, et se prépare aux compétitions mathématiques pour lycéens. Ses résultats lui permettent d’être sélectionné dans l’équipe de six jeunes britanniques concourant aux olympiades internationales de mathématiques.

Un émouvant parcours d’un garçon qui, grà¢ce aux mathématiques, parvient à  sortir de son enfermement et nouer de vraies relations avec d’autres jeunes de son à¢ge, britanniques, mais aussi chinois et d’autres pays.

Le film, inspiré d’une histoire vraie, a bénéficié des conseils des responsables du United Kingdom Mathematical Trust, la fondation en charge de la préparation et de la participation aux Olympiades internationales de mathématiques. Il représente fidèlement le contexte de cette compétition et la passion qui anime les filles et garçons qui y participent.

Faire un film de fiction impose parfois des choix qui dramatisent les situations. Parfois, Le Monde de Nathan présente la préparation olympique comme un monde de fortes rivalités. Certes, il s’agit de compétition et la compétition a ses exigences, mais dans la réalité, c’est la camaraderie, le plaisir et la passion pour les mathématiques qui l’emportent !

La conception que nous avons de la préparation aux diverses compétitions olympiques est de permettre à  des lycéens de découvrir des mathématiques plus difficiles que celles qui sont enseignées au lycée et ainsi de les préparer aux études supérieures.

Ici, le lien vers la page facebook du film , le dossier de presse du film et ci-dessous, la bande-annonce du film.




à€ consulter également sur notre site :

Préparation olympique : comment chaque année des centaines d’élèves entre la fin du collège et la Terminale suivent les formations dispensées par Animath ou par divers clubs de mathématiques dans l’espoir d’intégrer un jour l’équipe de France aux Olympiades Internationales.

Les maths pour défi : vidéo de présentation de quelques-uns de ces élèves.

L’équipe de France pour les olympiades internationales de mathématiques 2015

L’équipe de France pour les olympiades balkaniques junior de mathématiques 2015

“Les maths pour défi” : un film sur la préparation aux compétitions mathématiques internationales

La préparation aux compétitions internationales de mathématiques commence par le repérage des élèves les plus prometteurs ; au terme de plusieurs étapes, et d’une préparation intensive, les élèves sont sélectionnés pour telle ou telle compétition. Voici un film présentant certains participants à  des compétitions en 2015 et 2016 et certains des animateurs.

à€ consulter également :

Préparation olympique : comment chaque année des centaines d’élèves entre la fin du collège et la Terminale suivent les formations dispensées par Animath ou par divers clubs de mathématiques dans l’espoir d’intégrer un jour l’équipe de France aux Olympiades Internationales .