Palmarès du concours général 2014

La distribution des prix du concours général a eu lieu le vendredi 11 juillet à  la Sorbonne sous la présidence du ministre de l’éducation nationale M. Benoît Hamon.

Voici le palmarès pour les mathématiques.

PRIX

  • 1er prix Monsieur Moà¯se BLANCHARD, né le 13/06/1999, du Lycée Louis-le-Grand à  Paris
  • 2ème prix Monsieur Elie STUDNIA, né le 05/09/1998, du Lycée Condorcet à  Paris
  • 3ème prix Monsieur Antoine DUPUIS, né le 29/10/1997, du Lycée français Jean Monnet à  Bruxelles

ACCESSITS

  • 1er accessit Monsieur Nathaniel DARMON, né le 28/02/1998, du Lycée Henri IV à  Paris
  • 1er accessit Monsieur Matthieu DOLBEAULT, né le 28/10/1997, du Lycée Louis-le-Grand à  Paris
  • 3ème accessit Madame Eva PHILIPPE, née le 27/08/1996, du Lycée Louis-le-Grand à  Paris
  • 4ème accessit Monsieur Antoine SERE, né le 03/03/1997, du Lycée Louis-le-Grand à  Paris
  • 5ème accessit Madame Cécile GACHET, née le 08/09/1997, du Lycée Charles de Gaulle à  Dijon

MENTIONS

  • Monsieur Michaà«l AYOUN – COMPAGNON 01/12/1997 du Lycée général privé Saint-Jean de Passy à  Paris
  • Monsieur Basile CORON 28/03/1997 du Lycée Henri IV à  Paris
  • Monsieur Paul DE GUIBERT 15/10/1996 du Lycée général Hoche à  Versailles
  • Monsieur Romain FOUILLAND 21/06/1996 du Lycée général Pierre Bayen à  Chà¢lons-en-Champagne
  • Monsieur Charles GASSOT 27/05/1997 du Lycée général et technologique Blaise Pascal à  Orsay
  • Monsieur Jakob KELLENDONK 11/05/1996 du Lycée général et technologique Parc Chabrières à  Oullins
  • Monsieur Félix LEQUEN 12/02/1996 du Lycée international à  Saint-Germain-en-Laye
  • Monsieur Pascal MILLET 09/06/1996 du Lycée polyvalent privé Notre-Dame de la Compassion à  Pontoise
  • Monsieur Antoine PICARD 26/11/1996 du Lycée Stanislas à  Paris
  • Monsieur Antoine ROUX 29/02/1996 du Lycée général et technologique Jean Moulin à  Draguignan

Bravo à  tous et à  toutes !

Moà¯se Blanchard, Elie Studnia et Antoine Dupuis participent ces jours-ci aux olympiades internationales de mathématiques au Cap en Afrique du Sud, Moà¯se et Elie pour la France, Antoine pour la Belgique.

Moà¯se a également participé cette année aux olympiades balkaniques junior, o๠il a obtenu une médaille d’argent ; il avait eu le premier prix des olympiades académiques de mathématiques de 1ère en 2013.

Cécile Gachet a participé à  l’Olympiade européenne de mathématiques des filles (EGMO) en 2014 et y a obtenu une médaille de bronze ; elle avait également obtenu un troisième prix aux olympiades académiques de mathématiques de 1ère en 2013. Elle participe au Tournoi international des jeunes mathématiciennes et mathématiciens (ITYM) à  Brême en juillet 2014 .

Charles Gassot a lui aussi obtenu un troisième prix aux olympiades académiques de mathématiques de 1ère en 2013.

Beaucoup de ces lauréates et lauréats sont passés par les stages organisés par Animath, et/ou ont participé à  la préparation olympique dans le cadre de l’Olympiade française de mathématiques : Moàse, Elie, Antoine (Dupuis), Matthieu, Eva, Antoine (Séré), Cécile, Romain, Charles et Félix.

Notons aussi qu’Elie a obtenu le 1er accessit au concours général de physique -chimie, tandis que Moà¯se, Antoine (Dupuis) et Nathaniel Darmon étaient récompensés par une mention honorable.

ITYM 2014 – Jour 6 : Le dénouement

Le jour J, troisième épisode ! L’état de fatigue et le taux d’adrénaline ont atteint un pic chez presque tout le monde. Chacun est concentré à  en oublier le nombre de croissants pris au petit-déj (en ce qui me concerne, je me félicite d’avoir enfin su différencier les deux endroits o๠étaient servis les deux types de croissants).
Après une quinzaine de minutes de perdues pour un problème de rétroprojecteur (ça c’est de l’organisation), Charles effectue sa présentation. Miracle, il ne se presse pas, et tient 10 minutes ! Et il se débrouille bien dans le débat qui suit avec un biélorusse , un iranien et un observer allemand bien bien longuet sans doute pas venu que pour les maths… mais pour perdre des points aussi ?
L’exposé biélorusse qui suit est un moment de relà¢chement, puisque nous ne sommes qu’Observer, donc seule une remarque cruciale à  faire pourrait nous sortir de notre muetitude…muetage…bref. Le présentateur n’était néanmoins pas très au point sur des concepts fondamentaux de l’article mathématique exploité dans son travail, et la discussion, hélas, s’enlise. Ce qui conduit bien malgré eux nos chers élèves à  jouer sur leur iPhone, et il faut un team leader expert en balistique façon papier mà¢ché pour les rappeler discrètement à  l’ordre.

Lors de la phase suivante sur la géométrie iranienne, le scénario est tout autre, puisque notre clown Clément met le feu à  la salle lors d’une performance mémorable.

Pendant ce temps, en petite finale, la présentation de Cécile est un échec complet : seulement 9.6 /10, moins de 12 rappels. Cela n’empêche heureusement pas son équipe de montrer subtilement qu’elle est légèrement supérieure aux trois autres équipes, en les écrasant sans pitié. Elle vient donc assister le cÅ“ur léger à  la dernière présentation de la grande finale, une fois la petite terminée (non, nous n’avions absolument aucun retard).

Vers 14h, déjeuner avant de partir pour la cérémonie de clà´ture qui a lieu en ville. Contents, déçus, fatigués, ne réalisant pas que c’est déjà  terminé, nous montons en car, la tête aux pronostics : si France 1 devrait faire un très haut score, France 2 prie pour les sept centièmes nécessaires à  battre la Biélorussie, sans être dépassée par les autres… Le trajet se déroule sans encombre, et ce n’est qu’en entrant dans la salle de la cérémonie que nous nous rendons compte que la délégation ukrainienne a été oubliée.

Cela n’empêche pas les discours officiels de commencer, notamment celui d’un sympathique professeur de physique théorique d’Harvard, dont les facultés à  bavarder étaient du pain béni pour les organisateurs affairés à  préparer les lots et signer les diplà´mes.

Enfin, l’annonce des résultats ! France 1 comme prévu a obtenu un score monstrueux, multiplié par le coefficient pi de la finale. Et à  notre surprise (nous, pessimistes ? Ah bon ? ), France 2 s’impose devant la Biélorussie, qui obtient néanmoins le premier prix ex-aequo. Le deuxième prix revient à  l’Allemagne 1, l’Iran et… France 1, qui réalise le plus haut score ! Pour les statistiques et autres détails non-mathématiques, voir http://www.itym.org/results.

Les premier et deuxième prix, le succès dans chaque finale, les deux plus haut scores : je pense que nos braves élèves ne méritent pas que des reproches. En tout cas moins que le petit malin qui avait mis « Cocktail party » dans l’emploi du temps alors qu’il n’y avait qu’un décevant mini-buffet de soupe, fromage, pain et jambon, assorti d’eau et de jus d’orange.

Suit une petite balade en ville, o๠nos délégations euphoriques tentent de dépasser les musiciens de Brême.

Retour à  l’université, et l’organisation remonte dans nos cÅ“urs en ayant prévu une trentaines de mètres carrés de pizza. De quoi prendre des forces pour une (dernière, hélas !) nuit de jeux qui s’annonce bien longue… A la fin de laquelle tout le monde connaît en anglais les règles précises du loup-garou et approximatives du babyfoot.

Et la fin est ici

ITYM 2014- Jour 5 : Avant la finale

Bonjour tout le monde, c’est parti pour la deuxième journée de rep… non on a dit “boulot !” : les huit équipes encore en lice préparent la finale, et les deux françaises sont bien heureuses d’y être. L’enjeu est de taille, la finale ayant un coefficient pi (3 dans les premières éditions, mais l’organisation s’est permis cette coquetterie… et après tout, tout le monde sait bien que pi=3). Mais maintenant que l’on a pris l’habitude de préparer cette épreuve, l’ambiance est relativement détendue. Les machines de guerre bien rodées, qui avalent des articles entiers pour recracher une revue écrite bien tapée dans les 24 heures, les rois du LaTeX qui confectionnent des beamers (des power points, quoi) bien léchés, support quasi indispensable d’une présentation de haut niveau minutieusement travaillée, les opposants et rapporteurs à  l’affà»t de questions éventuelles à  poser… bon je pense qu’on a compris. Profitons de cette journée somme toute banale pour nous concentrer sur les détails du quotidien.

Nous sommes logés dans le vaste campus de la Jacobs University, à  l’écart de la ville, donc. Nous sommes au premier étage du bà¢timent o๠tout le monde est logé. Il y a notamment, au rez-de-chaussée, la salle de jeux comprenant un baby-foot [note : Thomas et moi avons gentiment expliqué hier aux petits qu’il n’y a pas qu’en maths que les encadrants sont plus expérimentés]. Plus loin, le bà¢timent des épreuves, et celui de la finale.

Enfin encore ailleurs, l’essentiel, la cantine, sous forme de self. Au petit-déjeuner, la pà¢te à  tartiner (“nutella” doit être un tabou ?) part trop vite, et il y a peu de céréales. Sinon, il y a de tout, à  savoir le sucré auquel les Gaulois sont habitués, du fromage et des saucisses. Les volumineux croissants, dont le goà»t laisse toutefois à  désirer pour les puristes d’Outre-(Outre-Rhin) – les Français quoi – sont piégés : il y a les croissants qui sont en fait fourré au chocolat, et les “croissants français” qui sont normaux. Malheureusement, il est bien difficile de distinguer leur localisation respective, et c’est pas très diététique de mettre du Nut***a sur un pain au chocolat déguisé. Pour avoir au moins un croissant standard, il y a heureusement un raisonnement chamano-superstitio-probabilistique simple et élégant : prendre beaucoup de croissants. Le midi et le soir, le menu est assez répétitif (pà¢tes, nouilles ou pà¢tes ? heureusement que l’assaisonnement change), mais il y a de nombreux stands de crudités…on survit (très) aisément.

Bon, je pense qu’il est temps de clore cette parenthèse culinaire. Entretemps, France 1 a bien avancé sur le 2 des Bulgares assez creux, sur le 5 des Allemands 2 qui n’est guère mieux. Quant au 7 des Roumains, il comporte encore un plagiat erroné, à  l’instar des Bulgares au tour précédent… la question sur la transcendance du nombre Champernowne (0,12345678910111213…) porte-t-elle Mahler ? Cécile, elle, prépare sa présentation du 9, sur laquelle l’équipe fonde ses espoirs pour cartonner.
Chez France 2, l’opposition sur le 9 des Allemands 1, pas exceptionnel, est gérée par Maître Noisette. Le rà´le de rapporteur sur le 1 iranien est dévolu à  Clément, qui saura sans doute encore nous surprendre. Augustin, Arnaud et Adrien ont bien besoin des enseignements de Thomas en algèbre linéaire pour comprendre le 10 biélorusse (encore un pompage, mais l’auteur a eu l’intelligence de citer dans les règles de l’art l’article utilisé, écrit par un professeur de… la Jacobs University ! malheureusement, il ne sera pas là ). Charles enfin, est indécemment torturé par son autre team leader pour préparer une prestation solide. La difficulté essentielle étant de lui apprendre à  ne pas parler trop vite.

Les revues écrites sont envoyées 10 minutes en retard, ce qui constitue un réel progrès par rapport aux deux précédents, et tout le monde va se coucher assez vite.

Le jour 7 est ici

ITYM 2014- Jour 4 : Les deux Tours, deuxième partie

Aujourd’hui, jour J once again, début du Tour 2 dès 9h, et il faut bien un mauvais calembour pour commencer si tà´t la journée. France 1 et 2 sont à  peu près réveillées, exception faite de deux team leaders (Pierre-Antoine et moi-même pour ne pas les citer) qui ont sacrifié une partie de la nuit à  lire les problèmes et revues écrites de la poule A. Certains n’ont pas compris que ces dernières sont limitées à  deux pages, et je leur en veux beaucoup.

Et, comble de malchance, le sort a choisi notre poule pour qu’elle soit la plus longue. Au bout de deux phases (une phase = une présentation + un débat + les questions du jury), une fois n’est pas coutume, nous faisons une pause café avant de délibérer pour rattraper un peu le retard… trois pauvres biscuits goguenards nous font comprendre que l’effort était vain. Nouvelle déconvenue après la troisième phase : Palina, jury dans la poule C de trois équipes, nous apporte les feuilles de notes dà»ment remplies et signées. J’envie mon équipe et maudis Thomas, l’autre team leader, de pouvoir manger 1h30 avant moi. Au moins, la dernière présentation, celle de la Bulgarie, ne se déroule pas dans une ambiance délétère malgré le malheureux plagiat, puisqu’il est honorablement avoué. Nous profitons tout de même du sermon d’un respectable jury qui nous déconseille fortement ce genre de revues d’o๠vient l’article recopié, “truffées d’erreurs, parce qu’écrites par des incompétents en maths qui veulent absolument publier”. Allez, la société des ingénieurs et maths appliquées de Turquie vient d’en prendre pour son grade.

Après le déjeuner, vient l’annonce des résultats. Comme prévu, la Biélorussie a écrasé une poule plutà´t faible, et se qualifie haut la main pour la finale. Suit France 2, qui a cartonné également. Puis, l’Iran, et enfin l’Allemagne 1 comme dernier finaliste. France 1 joue de malchance en échouant de très peu à  la cinquième place, et retrouvera la Roumanie, la Bulgarie et l’Allemagne 2 en petite finale. Grosse déception…
Puis vient le crucial moment du tirage au sort ! France 1 envoie successivement chaque équipier tirer au sort pour maximiser ses chances, selon un raisonnement probalistico-superstitio-chamanique assez douteux.

Finalement, Hector décroche le gros lot en la personne du Vénérable Dé n° 9, leur meilleur problème. La superbe stratégie d’équipe a bien fonctionné. Pour France 2, les consignes pour Clément étaient claires : piocher d’abord le n°1, pour être premier de la poule à  tirer et s’assurer que personne ne pique le problème 5, en le piochant directement. Aucune mission n’étant trop difficile pour notre cher Captain Obvious, même à  une chance sur 121 (il y a 11 problèmes), et il suit le plan à  la lettre sous l’explosion de joie de son équipe, dont le cocktail de classe et d’élégance à  la française montre bien à  tout le monde que les Bleus (ou plutà´t Roses bonbon) sont les plus bruyants.

L’excursion en ville commence avec un petit retard (une heure, au point o๠on en est, c’est rien !). On nous distribue des paniers repas avec des “sandwichs de pute” dixit Clément (tiens ? mais comment dit-on “dinde” en allemand ?). Cet incorrigible turbulent ainsi que quelques autres se font remarquer dans le train en ouvrant avec dextérité leurs bouteilles d’eau gazeuse dans le train, au-dessus de la tête de leurs partenaires pour éprouver la confiance mutuelle de l’équipe. Après cette douche et une petite balade en ville, ponctuée d’un léger goà»ter Currywurst+Flammkuchen+glace à  deux boules (ach ! Kuissine léchère !), nous rentrons en bateau le long du fleuve. Les équipes commencent à  jouer aux cartes entre elles, et pour prolonger ce moment de détente, nous éperonnons gaillardement un aviron (malheureusement, pas de blessé), avant d’inviter la police à  se joindre à  nous une heure durant.

Retour à  11h à  l’université, et soirée jeux pendant deux heures (comment ça, la finale c’est bientà´t ?). Rendez-vous demain pour une nouvelle journée pleine d’aventures !

Le jour 6 est ici

ITYM 2014 – Jour 3 : Premier interlude

Contrairement au Tour de France, il n’y a pas de journée de repos entre les épreuves ! En effet, il y a 24h pour lire les problèmes des autres équipes, faire la revue écrite (dernier délai 23h45) et préparer l’oral… Pour France 2, la situation se présente bien. En effet, le Népal a rendu 8 pages sur le 11, qui sont des constats basiques et des exemples plus que des réels raisonnements, et leurs affirmations sont souvent fausses. Les 8 pages de l’Allemagne 1 sur le 5 sont plus denses mais Charles comprend vite le propos, et se rend compte que si on enlève les erreurs, il ne reste pas grand-chose. Les revues écrites (2 pages maximum, contenant un résumé de la solution, le descriptif des erreurs par ordre d’importance, des remarques formelles et une évaluation) devraient aller vite. Reste à  préparer Florent qui présente le 9, et d’un point de vue linguistique, je me prépare à  une journée bien difficile…
Pour France 1, la tà¢che s’annonce nettement plus ardue : si les russes n’ont que peu écrit pour le problème 2, il faut trouver matière à  commenter, à  l’oral notamment, puisque Cyril sera Opposant. La Roumanie a rendu un problème 5 bien plus long, mais truffé d’erreurs majeures. Enfin, les 30 pages iraniennes sur le problème 9 sont un vrai calvaire.

La journée se déroule donc dans les chambres, sauf pour les repas. Chez France 2, ma chambre est dédiée à  la présentation, celle de Thomas au problème allemand (Charles sera rapporteur), et celle d’Arnaud au problème himalayen (Augustin sera opposant). France 1 a la chance d’avoir plusieurs chambre donnant sur un petit vestibule, astucieusement transformé en salle de travail.

Vers 21h, chaque équipe perd un encadrant, Pierre-Antoine et moi, qui nous rendons en réunion jury : nous serons demain dans la poule de la Biélorussie, l’Ukraine, l’Allemagne 2 et la Bulgarie. L’allemagne a fait très peu de choses justes et c’est parfaitement lisible. L’Ukraine a fait beaucoup de choses erronées et c’est parfaitement illisible (mais euh, pourquoi c’est moi qu’on a spécialisé sur ce problèmeuh ?). La Bulgarie, après quelques questions faciles, a malheureusement copié/collé un article qui a le mauvais goà»t d’être faux. Et la Biélorussie est la seule équipe avec un problème solide, mais il y a quelques références apparemment non maîtrisées à  la fin (et… inutiles). Y aura d’la joie demain…

Le jour 4 est ici
Guillaume CONCHON—KERJAN, Team Leader de France 2

ITYM 2014 – Jour 2 : Premier tour de la compétition

Ce premier jour sur place commence par la cérémonie d’ouverture. Après quelques déclarations officielles, une petite allocution de Ronny Wells puis quelques mots de Dierk Schleicher sur la place de l’ITYM au sein des autres compétitions mathématiques, les équipes sont passées une par une se présenter et présenter leur pays. Deux pays sont particulièrement à  l’honneur : l’Allemagne pour leur victoire de la veille et la France puisque nous sommes le 14 juillet !


France 1


France 2


La Marseillaise !


Et le drapeau !


L’équipe allemande préfère parler du foot 🙂

Après cette présentation, Martin Andler, président d’Animath et président du jury de l’ITYM a pris quelques minutes pour rappeler que 90% de la recherche est faite de coopération, et seulement 10% de compétition et qu’en cette année centenaire du début de la première guerre mondiale, il est important de garder en tête que le but principal de ce tournoi est l’échange d’idées fructueuses entre les équipes des différents pays. Ce rappel historique était de pertinent après une présentation successives des équipes de Russie et d’Ukraine.

Après le repas, le premier tour de la compétition a eu lieu. Par le hasard du tirage au sort, les deux équipes françaises se trouvaient dans le même groupe. 5 heures de débats mathématiques plus tard, elles sont ressorties de la salle avec une légère déception d’avoir été moins bien notée que l’équipe biélorusse. Néanmoins les scores obtenus sont bons et laissent envisageables tous les scénarios pour la suite de la compétition.

D’après le second tirage au sort (un peu laborieux pour Hector qui a probablement battu le record du plus grand nombre de tirages avant d’obtenir le numéro voulu), les équipes françaises affronteront donc au second tour :
*- Roumanie, Iran et Russie pour France 1
*- Allemagne 1 et Népal pour France 2

Dès la fin de la soirée le travail pour le deuxième tour a commencé. Néanmoins tout le monde est allé se coucher (relativement) tà´t après cette journée intense. La journée de demain est consacrée au travail individuel des équipes afin de préparer le tour 2.

Et ici, la suite du récit

ITYM 2014 – Jour 1 : Arrivée des équipes

Dimanche 13 : c’est parti pour les deux équipes françaises.

Ce premier jour officiel du tournoi commence, pour le comité d’organisation qui est déjà  sur place, par une nouvelle réunion toute la matinée et en début d’après-midi, afin d’écrire les consignes pour le jury du lendemain.

Pendant ce temps, du cà´té français, les derniers préparatifs ont lieu. Puis c’est le départ. Rendez-vous à  Paris, trajet en RER, embarquement à  l’aéroport, décollage sous une pluie battante… Néanmoins comme l’a fait remarquer Hector : En fait, au dessus des nuages, il y a du soleil !


Arrivée des équipes à  Brême (ici France 1)

Mais le voyage n’était pas fini. Il fallait encore rejoindre la Jacobs University. Pendant le voyage en tram jusqu’à  la gare, Cyril s’est rendu compte qu’il avait laissé sa valise à  l’aéroport … Quelques minutes de réorganisation, nous étions prêts à  faire demi-tour lorsqu’il s’est rappelé qu’en réalité il l’avait donnée à  un organisateur pour qu’il la mette dans sa voiture, et elle était donc déjà  en route pour l’université… Fausse alerte donc.

Arrivés à  la gare de Brême, nous avions 2 minutes pour courir jusqu’au train qui devait nous amener à  l’université. Le temps de traverser la gare remplie de supporters allemands, nous sommes arrivés sur le quai juste à  temps … pour voir les portes du train se fermer sous nos yeux. Le train suivant étant dans une heure, certains en ont profité pour manger une glace, malgré la météo locale qui n’était guère meilleure qu’à  Paris.

Enfin, après un peu d’attente (et non, les trains allemands ne sont oas tous à  l’heure !) nous sommes enfin arrivés à  l’université vers 20h, juste temps de dîner, déposer les bagages et enfin rejoindre la salle de projection pour regarder avec les autres participants la finale de la Coupe du monde, couronnée par une victoire de l’Allemagne.


Maison allemande, quelques heures avant le match

Mais la soirée n’était pas terminée : il fallait encore finir de rédiger les rapports écrits sur les problèmes et les envoyer au jury avant 23h45.

Enfin, cà´té organisation également, la nuit n’est pas de tout repos. Récupérer les dernières reviews, les classer, les envoyer aux jury, les imprimer, relire le compte-rendu des réunions de la journée, débriefer la journée et enfin lire les solution des problèmes qui seront présentés demain… Fin de la journée vers 4h.

***

Suite : Jour 2 : début de la compétition .

ITYM 2014 – Jour 0 : Réunion du jury

L’ITYM ne commence officiellement que le dimanche 13 pour les participants, mais en réalité le tournoi commence la veille pour le jury. Et il commence même très tà´t pour moi puisque mon train part à  6h01 de Paris, direction Cologne o๠je dois retrouver le président de l’ITYM, David Zmiaikou. Première nuit bien trop courte donc, si caractéristique de cette compétitions pas comme les autres à  laquelle vont participer les 2 équipes françaises .


Lecture des solutions dans le train de bon matin …

Sità´t dans le train, j’attaque la lecture des solutions du 1er tour, sous le regard perplexe de mon voisin. Etant donné que je suis jury dans le groupe des équipes françaises, je ne peux pas encore commenter ici ce que j’ai lu. J’en profite également pour envoyer les derniers mails aux équipes (rappel des horaires d’avion, n’oubliez pas votre passeport, …).

Quelques heures de voiture plus tard, le temps de discuter en profondeur des problèmes et de certains points du règlement (et aussi de rattraper quelques heures de sommeil), nous voilà  arrivés à  Brême. Tout est prêt sur place pour recevoir les participants.


Les goodies sont au rendez-vous


Je profite du cadre de la Jacobs University pour passer encore quelques temps à  lire les solutions

Après le dîner, alors qu’en France, les encadrants envoient les dernières consignes à  leurs élèves, la première réunion du comité international d’organisation a eu lieu de 20h à  00h30, et on remet ça demain de 10h30 à  19h … Reste donc la nuit pour lire les 4 problèmes de ma poule, j’ai bien fait de commencer ce matin tà´t dans le train.

Matthieu Lequesne

***

Suite : lisez ici le jour 1.

ITYM 2014 – 2 équipes françaises en compétition

Deux équipes de 6 lycéens français ont été sélectionnées pour participer à  l’International Tournament of Young Mathematicians (ITYM). Il s’agit des équipes les mieux classées au TFJM.

Voici la composition des équipes :

FRANCE 1 :

  • Alexandre ANDREINI
  • Cyril CONCHON KERJAN
  • Alexandre DAMONGEOT
  • Alain DELAET
  • Cécile GACHET
  • Hector LETELLIER

Encadrants France 1 :

  • Pierre-Antoine GUIHENEUF
  • Ambroise MARIGOT

FRANCE 2 :

  • Augustin BARIANT
  • Adrien GLOTIN
  • Clément LEZANE
  • Charles MADELINE DEROU
  • Florent NOISETTE
  • Arnaud ROBIN

Encadrants France 2 :

  • Guillaume CONCHON KERJAN
  • Thomas BUDZINSKI

Depuis plusieurs semaines, les équipes travaillent sur les (difficiles) problèmes de l’ITYM

Trois autres personnes se joignent à  la délégation française en tant que jury et membres du comité international d’organisation :

  • Martin ANDLER (président d’Animath)
  • Vincent JUGE
  • Matthieu LEQUESNE

Vous pourrez suivre au quotidien les équipes françaises sur ce site à  partir du 12 juillet.

ITYM 2013 – récit du jury

2 mois après le TFJM, c’est reparti pour un tour. Un nouvel ITYM, de nouveaux participants, de nouvelles solutions à  décortiquer pour départager les 13 équipes qui ont consacré plusieurs mois à  ces problèmes. Et un nouveau cadre, puisque cette année le tournoi a lieu à  Iasi, en Roumanie.

Vendredi 5 Juillet – Le départ

Première étape, et non des moindres, le départ. Cela fait un mois que ce tout le monde attend ce moment. Les 25 billets d’avions sont réservés : la délégation française (3 équipes) partira en groupe, sauf moi qui les rejoindrai un peu plus tard sur place. Des mails réguliers des team leaders et des élèves me permettent cependant de suivre leur déplacement en direct. Le rendez-vous est fixé à  14h à  l’aéroport de Roissy. Premier miracle, tout le monde arrive à  l’heure. La délégation française regroupe 25 personnes, et ne passe donc pas inaperçue. Les employés de l’aéroport ont beau répéter au groupe qu’il doit se mettre à  l’écart, les autres passagers s’obstinent à  faire la queue derrière lui. Finalement l’embarquement se passe bien. Une pensée pour les pauvres passagers qui ont passé les 2h10 de vol qui séparent Paris de Bucarest entourées de 25 personnes qui débattent de pentaminos, de triangulations stables et de sommes de Riemann. Il aurait peut-être fallu leur expliquer que cela pourra un jour les aider à  choisir leur secrétaire ou minimiser le prix d’un diner entre amis.

Une fois arrivés à  Bucarest, ce n’est pas fini. A peine 1h30 d’escale et c’est reparti pour un autre vol, vers Iasi la destination finale. Cette fois l’avion est plus petit, 80 places dont 25 pour la délégation française. Et pas question de se reposer, les équipes travaillent sur les dernières versions de leurs notes de synthèse qu’elles doivent envoyer par mail avant 23h45. A 22h45, le pilote amorce l’atterrissage. Les roues de l’avion touchent le sol, mais la piste est trop courte. On redresse les ailes et l’avion repart vers le ciel. Petite frayeur pour les encadrants, mais pas pour les élèves qui n’ont qu’une idée en tête : arrivera-t-on à  temps pour envoyer les fameuses notes de synthèse ? Après un petit tour dans le ciel roumain, nouvel essai d’atterrissage … nouvel échec. Il est 23h00, la tension monte. Re-petit tour autour de Iasi, et troisième amorce d’atterrissage qui heureusement sera la bonne. Arrivée dans l’aéroport à  23h30, on rallume les ordinateurs, vite de la wifi, les notes de synthèses seront finalement envoyées vers 23h40 pour certains, vers 23h50 pour d’autre, avec un petit mot d’excuse.

Tout le monde est donc arrivé à  Iasi en un seul morceau, et tous les bagages ont suivi (contrairement à  la valise d’un membre bulgare du jury). Premier défi relevé pour les organisateurs. Quant à  moi je suis l’équipe de près puisque j’atterris à  Bucarest à  peu près en même temps qu’ils arrivent à  Iasi. Mon vol pour Iasi est programmé pour le lendemain matin.

Lundi 6 Juillet :

Ca y est, le tournoi démarre. En ce jour d’anniversaire du Dala௠Lama, le président du comité international, David Zmiaikou, a décidé de proposer des pistes de réflexion aux participants :

  • Pourquoi les mathématiques sont-elles si fascinantes ? Vous avez passé plusieurs mois à  résoudre des problèmes, étudier, calculer, rédiger, discuter et maintenant vous allez passer sept jours à  travailler encore plus. Et pourtant vous êtes plus enthousiastes que si vous veniez d’arriver sur la plage de Rio de Janeiro.
  • Donc, pourquoi les sciences attirent autant les gens ?
  • Existe-t-il quelque chose de plus heureux que le sentiment d’avoir découvert quelque chose ?
  • De quoi rêvent les mathématiciens ?
  • Qu’est ce qui pousse les mathématiciens à  chercher, les motive pour réfléchir à  des problèmes jour et nuit ?
  • Qu’est-ce qui rend les mathématiques si amusantes ? Est-ce que c’est parce qu’elles sont faciles ? Non, non, certainement pas. Comment une science si difficile peut-elle devenir un hobby, comme jouer de la guitare ou regarder des films ?
  • Les mathématiques peuvent-elles être “fun” ? Parfois, on médite sur une question de maths, on lit un article, et tout d’un coup quelque chose d’inattendu, d’astucieux apparaît dans la preuve, on le regarde, émerveillé, et on se met à  rire. Y a-t-il là  un lien avec Charlie Chaplin, Tom et Jerry, Jacky Chan ou Mr. Bean ?

A vous de trouver les réponses 😉 . Comme les problèmes d’ITYM, ces questions sont ouvertes. En revanche, pas de refus possible.

Puis, les capitaines sont venus un par un présenter leur équipe en quelques mots. Sous le coup du stress, un peu hésitants, dans un anglais approximatif, les Français sont venu présenter la Tour Eiffel, les chà¢teaux de la Loire, les marchés de Noà«l alsaciens et les biscuits LU au reste du monde.

Après une projection d’extrait du film Chaos et un rappel des principaux points du règlement, tout le monde est parti manger avant de se retrouver pour le premier tour.

Pendant ce temps là , je suis encore dans l’avion. Comme toujours dans les aéroports, on attend beaucoup (check in, sécurité, salle d’embarquement…) mais j’ai du travail : 3 solutions à  lire en vue du premier round qui a lieu l’après-midi. Cela prend beaucoup de temps car il faut lire chaque détail, afin de bien comprendre les points de litige entre opposant et reporter.

Les résultats du premier tour sont disponibles ici (en bas).