Cérémonie de remise des prix au Ministère
Pour la distribution nationale des prix des olympiades de 1ère, les candidats, accompagnés de leurs professeurs, étaient invités à Paris. Le matin, la cérémonie proprement dite se passait au Ministère de l’éducation nationale rue de Grenelle dans le VIIème arrondissement. C’est le ministre Luc Chatel en personne qui a ouvert la matinée par un discours
et qui a été ensuite photographié avec les lauréats. Outre le ministre et les lauréats, sont au dernier rang M. Erick Roser, conseiller au cabinet de M. Luc Chatel, M. Martin Andler, professeur des universités et président d’Animath, M. Jérà´me Perrin, responsable de la division éducation chez Casio France, M. Ito Yasuhiro, président-directeur général de Casio France, M. Eric van der Oord, inspecteur général de mathématiques, M. Jacques Moisan, inspecteur général de mathématiques, Mme Bobbie Baird, vice-présidente de Texas Instrument, M. Wendelin Werner, professeur à l’université Paris-Sud et à l’Ecole normale supérieure, M Yannick Le Thiec, chef de la communication grand public de l’INRIA, M. Charles Torossian, inspecteur général de l’éducation nationale et président du jury, M. Lamine Aouni, premier vice-président de l’Union Nationale du Crédit Mutuel Enseignant.
Après quoi, le ministre est parti pour assister au conseil des ministres.
La conférence de Wendelin Werner
C’est le président du jury, l’inspecteur général Charles Torossian qui a pris le relais, présentant le concours, les sponsors et remerciant l’ensemble des professeurs et inspecteurs ayant permis au concours de se dérouler.
la parole a été donnée à Wendelin Werner, mathématicien, professeur à l’université Paris-Sud et à l’Ecole normale supérieure, médaillé Fields en 2006. Spécialiste de théorie des probabilités, il a fait un superbe exposé intitulé
” Arbres généalogiques et stabilité des systèmes électoraux”.
La distribution des prix
Après quoi, la cérémonie de remise des prix s’est déroulée, sous la présidence du directeur général de l’enseignement scolaire, M. Jean-Michel Blanquer, levant progressivement le suspense (tous les lauréats étaient présents, mais ne connaissaient pas encore leur classement — on les voit ci-dessous, un peu tendus avant l’annonce):
Les représentants des sponsors principaux du concours : Crédit mutuel enseignant, Casio, Texas Instruments et INRIA ont chacun fait une intervention pour expliquer les raisons de leur engagement.
Sur les deux photos du haut, les deux premiers prix ex aequo de la section S, Diane Gallois-Wong et Nicolas Forien, entourés par M. Jean-Michel Blanquer, directeur général de l’enseignement scolaire et MM. Ito, président-général de Casio France et M. Lamine Aouni, premier vice-président de l’Union Nationale du Crédit Mutuel Enseignant.
Sur la troisième photo, Cà´me Frize, premier prix ES entouré par Mme Bobbie Baird, vice-présidente de Texas Instrument et M. Jean-Michel Blanquer
La matinée s’est terminée dans les somptueux salons du Ministère, autour d’un cocktail/déjeuner, avant le départ pour le quartier latin et l’institut Henri-Poincaré.
Après-midi à l’Institut Henri Poincaré
Depuis plusieurs années, la journée de distribution des prix, commencée le matin au Ministère, se poursuit par une conférence (une «promenade mathématique ») à l’institut Henri-Poincaré (IHP). Ainsi, en 2009, le conférencier était Pierre-Louis Lions, médaillé Fields 1994.
Cette année 2010, une circonstance exceptionnelle : la conférence de l’institut Clay à l’occasion de l’attribution du prix Clay à Gregori Perelman pour la résolution de la conjecture de Poincaré avait lieu à l’IHP du 7 au 9 juin 2010.
Animath était associée à la conférence Clay pour la conférence grand public d’Etienne Ghys le 7 juin : près de deux cents lycéens et jeunes étudiants y ont assisté.
En collaboration avec l’institut Clay et l’institut Poincaré, nous avons demandé à Bill Thurston, médaillé Fields en 1982 d’organiser une promenade mathématique sur la courbure en géométrie des surfaces. Bill Thurston était évidemment un des participants au colloque Clay, car la manière dont Perelman avait résolu la de Poincaré était de résoudre la conjecture de géométrisation de Thurston, dont celle de Poincaré était une conséquence. Cette promenade s’est faite dans un format un peu inhabituel :
d’abord une conférence du jeune mathématicien Patrick Massot, maître de conférences à l’université Paris-Sud, spécialiste de géométrie en dimension 3.
La géométrie en dimension 2 (et à un moindre degré en dimension 3) est un sujet qui se prête à la manipulation d’objets très concrets : balles, pneus… On peut par exemple se demander si on est capable d’éplucher un fruit en sorte que les épluchures puissent être collées sur une surface plate sans déformation — ou inversement “habiller” une forme géométrique avec des morceaux de surface plane non déformable. C’est pourquoi, après la conférence, on a mis les élèves au travail, leurs professeurs étant invités à visiter pendant ce temps l’exposition mathématiques et art à la bibliothèque de l’institut Henri Poincaré.
Papiers, ciseaux, mannequins. Comprendre que la somme des angles d’un triangle sur une surface n’est pas . Habiller un mannequin, comprendre la géométrie d’une sphère à quelques jours de la coupe du monde de football.
D’abord un peu perplexes, les élèves ont rapidement apprécié.
L’après-midi s’est terminé autour d’un goà»ter, avec des conversations animées, des échanges d’adresses e-mail, avant le retour à la maison; pour certains qui s’étaient levés à 5 heures du matin, il y avait encore du chemin à faire.