Aujourd’hui, jour J once again, début du Tour 2 dès 9h, et il faut bien un mauvais calembour pour commencer si tà´t la journée. France 1 et 2 sont à peu près réveillées, exception faite de deux team leaders (Pierre-Antoine et moi-même pour ne pas les citer) qui ont sacrifié une partie de la nuit à lire les problèmes et revues écrites de la poule A. Certains n’ont pas compris que ces dernières sont limitées à deux pages, et je leur en veux beaucoup.
Et, comble de malchance, le sort a choisi notre poule pour qu’elle soit la plus longue. Au bout de deux phases (une phase = une présentation + un débat + les questions du jury), une fois n’est pas coutume, nous faisons une pause café avant de délibérer pour rattraper un peu le retard… trois pauvres biscuits goguenards nous font comprendre que l’effort était vain. Nouvelle déconvenue après la troisième phase : Palina, jury dans la poule C de trois équipes, nous apporte les feuilles de notes dà»ment remplies et signées. J’envie mon équipe et maudis Thomas, l’autre team leader, de pouvoir manger 1h30 avant moi. Au moins, la dernière présentation, celle de la Bulgarie, ne se déroule pas dans une ambiance délétère malgré le malheureux plagiat, puisqu’il est honorablement avoué. Nous profitons tout de même du sermon d’un respectable jury qui nous déconseille fortement ce genre de revues d’o๠vient l’article recopié, “truffées d’erreurs, parce qu’écrites par des incompétents en maths qui veulent absolument publier”. Allez, la société des ingénieurs et maths appliquées de Turquie vient d’en prendre pour son grade.
Après le déjeuner, vient l’annonce des résultats. Comme prévu, la Biélorussie a écrasé une poule plutà´t faible, et se qualifie haut la main pour la finale. Suit France 2, qui a cartonné également. Puis, l’Iran, et enfin l’Allemagne 1 comme dernier finaliste. France 1 joue de malchance en échouant de très peu à la cinquième place, et retrouvera la Roumanie, la Bulgarie et l’Allemagne 2 en petite finale. Grosse déception…
Puis vient le crucial moment du tirage au sort ! France 1 envoie successivement chaque équipier tirer au sort pour maximiser ses chances, selon un raisonnement probalistico-superstitio-chamanique assez douteux.
Finalement, Hector décroche le gros lot en la personne du Vénérable Dé n° 9, leur meilleur problème. La superbe stratégie d’équipe a bien fonctionné. Pour France 2, les consignes pour Clément étaient claires : piocher d’abord le n°1, pour être premier de la poule à tirer et s’assurer que personne ne pique le problème 5, en le piochant directement. Aucune mission n’étant trop difficile pour notre cher Captain Obvious, même à une chance sur 121 (il y a 11 problèmes), et il suit le plan à la lettre sous l’explosion de joie de son équipe, dont le cocktail de classe et d’élégance à la française montre bien à tout le monde que les Bleus (ou plutà´t Roses bonbon) sont les plus bruyants.
L’excursion en ville commence avec un petit retard (une heure, au point o๠on en est, c’est rien !). On nous distribue des paniers repas avec des “sandwichs de pute” dixit Clément (tiens ? mais comment dit-on “dinde” en allemand ?). Cet incorrigible turbulent ainsi que quelques autres se font remarquer dans le train en ouvrant avec dextérité leurs bouteilles d’eau gazeuse dans le train, au-dessus de la tête de leurs partenaires pour éprouver la confiance mutuelle de l’équipe. Après cette douche et une petite balade en ville, ponctuée d’un léger goà»ter Currywurst+Flammkuchen+glace à deux boules (ach ! Kuissine léchère !), nous rentrons en bateau le long du fleuve. Les équipes commencent à jouer aux cartes entre elles, et pour prolonger ce moment de détente, nous éperonnons gaillardement un aviron (malheureusement, pas de blessé), avant d’inviter la police à se joindre à nous une heure durant.
Retour à 11h à l’université, et soirée jeux pendant deux heures (comment ça, la finale c’est bientà´t ?). Rendez-vous demain pour une nouvelle journée pleine d’aventures !