Ainsi, 30 jeunes et quelques accompagnateurs d’Animath et de Science Ouverte ont pu assister à la remise de la médaille d’or de Claire Voisin.
Après une brève introduction du recteur de l’académie de Paris, le président du CNRS, Alain Fuchs, nous a dressé un état de l’art de la recherche en mathématique. Il nous a aussi rappelé le parcours de Claire Voisin. Ensuite, Thierry Mandon (Secrétaire d’Etat chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, sur la photo ci-dessus) a continué sur ce point, précisé les atouts français dans le domaine, donné des perspectives d’avenir.
Claire Voisin nous a ensuit parlé de son parcours, de la diversité des connaissances (tant en mathématiques qu’en musiques ou en poésie) qui attirent son attention. Elle le dit, un chercheur c’est un tout, il n’est pas défini que par son domaine d’exercice, mais aussi par tout le reste. S’en suit un très bel exposé (qui on l’a senti, manquait d’un tableau pour pouvoir y faire des schémas) sur ses travaux et les objets mathématiques qui la passionnent.
C’est enfin au tour de la ministre de féliciter Claire Voisin pour son oeuvre et pour l’exemple qu’elle donne. Claire Voisin est une française, elle représente cette excellence à la française en mathématiques, l’Ecole Normale Supérieure, le CNRS et maintenant le Collège de France sont autant de spécificités françaises qui ont forgé sa carrière. Claire Voisin c’est aussi une femme, la première à détenir une chaire au collège de France, une des rares à avoir reçu cette médaille d’or du CNRS. Elle est l’incarnation d’une réalité : on peut être une femme, être brillante, et faire de la recherche en mathématiques. Elle est la preuve d’existence, et nos jeunes participantes sont bien déterminées à s’engouffrer dans la voie.
Enfin, Claire Voisin a reçu sa médaille tant attendue.
La cérémonie était suivie d’un cocktail, les jeunes ont pu y rencontrer de grandes figures. D’abord le président du CNRS a échangé avec eux sur l’avenir prometteur que constitue leur génération pour la recherche. Nous avons ensuite fait une rencontre pour le moins inattendue : la toute première participante française aux olympiades internationales de mathématiques. Ce fut l’occasion pour celles qui lui succèdent aujourd’hui de regarder le parcours de leur prédécesseur, aujourd’hui chercheuse… au CNRS.
Après une discussion amicale avec Martin Andler, Claire Voisin est venue échanger quelques mots avec les jeunes présents. Enfin, quelques mots, c’était ce qui était prévu, elle en a fait bien plus, pour notre plus grand plaisir. Eloignée un moment des préoccupations de cérémonial, elle trouve un public tout à fait disposé et intéressé, alors elle décrit ses travaux. Bien sà»r, ce n’est pas compréhensible tel quel, alors elle illustre, elle vulgarise. L’auditoire est attentif, ce n’est pas tous les jours qu’on suit un exposé particulier d’une oratrice de cette renommée.
L’explication est dynamique, comme elle n’a rien pour dessiner, elle fait tout avec les mains, des dessins dans les airs, et ça marche, les plus aguerris sont dans le mouvement, ils se laissent emporter, on définit des faisceaux, on parle de rubans de Mà¶bius et d’orientation de l’espace.
Fin de la soirée, les jeunes sont ravis, ils ont pu goà»ter à un autre versant de la recherche, et surtout, en rencontrer des acteurs clef. Peut-être que l’un ou l’une d’entre eux sera à la place de Claire Voisin dans quelques années : qui sait ?